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Bukavu, 17 février 2025 – Deux jours après la prise de la ville de Bukavu par les rebelles de l’Alliance des Forces pour le Changement (AFC) et du Mouvement du 23 Mars (M23), les bilans humains commencent à s’alourdir. Selon des sources médicales locales, les volontaires de la Croix-Rouge ont retrouvé 26 corps dans plusieurs quartiers des trois communes qui composent la ville. Ces victimes auraient été tuées lors des offensives menées par les rebelles pour s’emparer de la capitale provinciale du Sud-Kivu.
Par ailleurs, la situation sanitaire demeure critique. Entre vendredi et lundi, 39 nouveaux blessés ont été admis à l’Hôpital Provincial Général de Référence de Bukavu, s’ajoutant aux 176 patients déjà hospitalisés avant la prise de la ville. Les services de santé, en sous-effectif et en manque de matériel, peinent à faire face à l’afflux massif de victimes.
Malgré le climat de terreur qui persiste, un semblant de normalité tente de s’installer. Les transports lacustres entre Bukavu et Goma ont repris, permettant aux habitants d’échapper à l’insécurité ambiante ou de se ravitailler en produits de première nécessité.
Interrogée par Akondanews.net, Madame Françoise Moreilo, chef de la délégation du Comité International de la Croix-Rouge (CICR) en République Démocratique du Congo, a assuré que les opérations humanitaires se poursuivent. Elle a précisé que les corps des victimes sont transférés à la morgue de l’hôpital pour permettre aux familles de les identifier et d’organiser des enterrements dignes et sécurisés.
La population de Bukavu demeure sous le choc, tiraillée entre la peur et l’espoir d’un retour à la stabilité. La communauté internationale et les autorités congolaises sont attendues au tournant pour répondre à cette crise humanitaire grandissante.
Rédaction
Akondanews.net