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Du mouvement sioniste aux Intifadas, en passant par la guerre des Six Jours et celle du Kippour, le conflit israélo-palestinien marque l’actualité depuis des décennies. Mais pourquoi le territoire de la Palestine historique est-il le théâtre d’autant de violence?
Les tensions entre Israéliens et Palestiniens s’imbriquent dans un conflit qui tire son origine de la volonté de deux peuples d’occuper un même territoire, aujourd’hui divisé entre l’État d’Israël et les territoires palestiniens (la Cisjordanie et la bande de Gaza).
La Palestine, une région du Moyen-Orient dont les frontières ont été modifiées à de nombreuses reprises au cours de l’histoire, a été habitée par plusieurs peuples depuis la préhistoire, dont les ancêtres des Juifs et des Arabes, qui revendiquent aujourd’hui le droit d’occuper cette terre.
Vers la fin des années 1800, la région de la Palestine est sous l’administration de l’Empire ottoman et habitée principalement par des Arabes. En Europe, des communautés juives victimes de discrimination commencent à exprimer le désir de fonder un État juif en Palestine. Ce mouvement nationaliste prend le nom de « sionisme ».
Lors de la Première Guerre mondiale, les puissances européennes réorganisent les frontières du Moyen-Orient à la suite du démantèlement de l’Empire ottoman. Tandis que la France gère le territoire de la Syrie et du Liban actuels, la Grande-Bretagne a le contrôle du territoire de la Palestine.
En 1917, le Royaume-Uni se déclare en faveur de l’établissement en Palestine d’un foyer national pour le peuple juif, sans que ce projet porte atteinte aux autres peuples sur ce territoire, en l’occurrence les Arabes. Mais ces derniers sont déjà réfractaires à l’idée que des Juifs viennent s’installer sur le territoire qu’ils habitent.
Au cours des années 1930, la persécution des Juifs en Europe (surtout dans l’Allemagne nazie) entraîne une forte immigration en Palestine. Les Britanniques proposent, en 1937, un premier plan de partage de la Palestine. Grosso modo, les Juifs occuperaient le nord, et les Arabes, le sud. La région de Jérusalem, lieu sacré pour les deux peuples, resterait sous contrôle britannique. Mais ce plan ne fait pas l’unanimité, tout comme les versions subséquentes, qui avortent avec les hostilités de la Seconde Guerre mondiale.
Après la Seconde Guerre mondiale, en 1947, les Nations unies votent un plan de partage de la Palestine entre Juifs et Arabes. Les villes de Jérusalem et Bethléem, qui ont une signification religieuse pour les juifs, les chrétiens et les musulmans, restent sous contrôle international. Les Juifs acceptent ce plan, tandis que l’ensemble des Arabes le rejettent.
Israël déclare néanmoins son indépendance quelques mois plus tard, en 1948. Les armées d’Égypte, de Transjordanie (ancienne Jordanie), d’Irak, de Syrie et du Liban lancent alors un assaut contre Israël. L’armée israélienne (baptisée Tsahal) repousse les forces arabes et gagne une partie du territoire palestinien. Plus de 700 000 Palestiniens partent en exil, et autant de Juifs s’installent en Israël au cours des années suivantes. Chaque année depuis, les Palestiniens commémorent cet exode qu’ils appellent la « Nakba », ou la catastrophe.
À ce moment, la Cisjordanie est annexée par la Transjordanie – devenue la Jordanie – et la bande de Gaza est placée sous le contrôle militaire de l’Égypte.
Les décennies suivantes seront marquées par des affrontements et des négociations sur l’occupation du territoire historique de la Palestine, auxquels participeront les autres pays de la région.
Aujourd’hui, le conflit israélo-palestinien porte sur plusieurs enjeux, dont la reconnaissance des deux peuples, leur territoire respectif – y compris le statut de la ville sainte de Jérusalem – et le statut de quelque 4 millions de Palestiniens déplacés en raison des conflits.
Sources
Radio-Canada
29-11-2012
AKONDANEWS.NET