Gambie : Rapatriement de près de 300 migrants dont la moitié était bloquée en Libye

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Le dimanche 09 juillet 2023, les autorités gambiennes ont fait savoir que près de 300 ressortissants avaient été interceptés sur différentes routes migratoires et rapatriés dans le pays à la fin du mois de juin et au début du mois de juillet. La moitié se trouvait bloquée en Libye, l’autre moitié avait été interceptée par le Sénégal, la Mauritanie et le Maroc à bord de trois bateaux.

Entre le 21 juin et le 4 juillet, Banjul a rapatrié 140 personnes interceptées par le Sénégal, la Mauritanie et le Maroc à bord de trois bateaux transportant des migrants originaires d’Afrique de l’ouest, a précisé une porte-parole du ministère gambien des Affaires étrangères.

C’est en somme 231 gambiens qui se trouvaient dans ces embarcations, mais, certains ont fui avant le rapatriement et 156 ont été évacués le 24 juin de Libye où ils étaient bloqués, selon le ministère.

Les autorités gambiennes expriment leur préoccupation quant au sort de certains de leurs citoyens installés en Tunisie. Il est possible qu’ils se trouvent, aux côtés de centaines d’autres Subsahariens, dans une situation extrêmement précaire, dans une zone désertique située au sud du pays, à proximité de la frontière libyenne.

De nombreux migrants subsahariens ont été chassés ces derniers jours de la ville de Sfax (centre-est) sur fond de vives tensions avec la population locale qui réclamait leur départ.

«Au vu des vidéos dérangeantes de migrants en Tunisie qui circulent sur les réseaux sociaux, le ministère des Affaires étrangères travaille attentivement à authentifier leur nombre et nationalités dans le cadre de procédures d’évacuation », a précisé à ce sujet le ministère gambien dans un communiqué.

En début d’année, des pays d’Afrique de l’ouest, dont le Burkina Faso, la Guinée, la Côte d’Ivoire, le Mali et le Sénégal ont rapatrié des centaines de leurs ressortissants depuis la Tunisie en proie à des attaques racistes.

Ces attaques se sont de plus en plus répandues après un discours xénophobe du président tunisien Kaïs Saïed accusant « les migrants venus de l’Afrique subsaharienne de nourrir la délinquance et les a présentés comme une menace démographique pour son pays ».

 

Lydie M. (Correspondante)

Akondanews.net

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