Lecteur Audio
Getting your Trinity Audio player ready...
|
Alors que s’est ouvert ce 16 octobre à Ouagadougou au Burkina Faso la 51e édition du Festival panafricain du cinéma et de la télévision (Fespaco), le débat sur la mise en exergue de l’identité du 7e art africain se pose avec acuité.
« Cinéma d’Afrique et de la diaspora » ; voilà ce qui constitue le thème de la 51e édition du Fespaco. Une thématique évocatrice qui invite les acteurs du monde culturel à fixer les bases ou les fondements d’une identité cinématographique fortement panafricaine.
Avant d’y parvenir, relevons déjà que pour l’étalon d’or cette année, 113 films sont inscrits pour la compétition la plus prestigieuse du festival. 17 longs métrages sont en lice ; le tout dans un contexte où le film africain commence à gagner en notoriété.
Les indicateurs et particularités des cinémas propre au Continent sont là. La mode tend à présenter des longs métrages qui désormais portent sur des thèmes qui ne vont plus seulement chercher dans le commun des africains. Entre autres, la sorcellerie pratique peu orthodoxe, vie trouble des familles, mariages précoces, la place de la femme.
L’intérêt porté au cinéma africain l’amène à aller frapper aux portes du glamour loin des décors rustres. Des décors luxueux en meubles et marbres importés sont mis en exergue. Pourtant, il faut entreprendre pour lui donner une identité propre à lui.
Le challenge des qualités techniques dans le monde cinématographique se gagne à pas de géant aujourd’hui par la qualité de l’image et la qualité du son. Les cinéastes africains gagneraient davantage à faire connaître le continent comme c’est le cas pour les cinémas américains, européens ou asiatiques qui misent sur la visibilité du septième art pour vendre accessoires de mode. Gadgets technologiques, téléphones, tablettes et marques de véhicules sont exposés dans le cinéma.
L’Afrique devrait penser à dépasser cette étape où elle expose essentiellement les origines des producteurs réalisateurs et comédiens pour intégrer la qualité du décor et des thèmes qui relèvent des réalités contextuelles liées à la zone géographique. Le chantier est peut-être ardu mais pas impossible.
YVES MODESTE NGUE