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La cité rurale de Mweso est en train de se vider de sa population après un bombardement tragique ayant entraîné des victimes, selon des informations rapportées aujourd’hui.
Craignant de nouveaux bombardements, de nombreux habitants, y compris des membres d’organisations humanitaires (ONG), ont décidé d’évacuer Mweso ce vendredi matin. Ce mouvement massif a débuté dans la matinée du 26 janvier 2024.
*Le parking est bondé de passagers, certains même incapables de trouver des motos pour les évacuer vers Kitshanga et Goma.* Des témoins locaux confirment que ceux qui ne disposent pas de moyens se dirigent vers d’autres villages voisins tels que Kitshanga, Kashanje, Busumba, et d’autres, emmenant avec eux leurs familles.
Ce mouvement massif de population fait suite à un bilan extrêmement lourd enregistré hier, causant la mort d’une dizaine de civils et faisant de nombreux blessés dans les quartiers Himbi et à l’église 8ème CEPAC, touchés par les éclats d’une bombe.
Il est important de souligner que le centre de Mweso reste partagé entre le M23 et les Fardc-Wazalendo, créant une tension palpable. La population vit dans la peur constante d’éventuelles attaques ce vendredi.
La société civile locale, contactée par akondanews.net, lance un appel urgent à la création d’un couloir humanitaire pour sauver des vies. La population est confinée dans des maisons depuis trois jours, sans accès à la nourriture, et la crainte persiste quant à de nouveaux décès dans ces conditions difficiles, que ce soit à l’hôpital ou partout où se cachent ces citoyens congolais, vivant une situation rappelant celle des enfants d’Israël en Égypte, sans avoir d’endroit où aller.
Raphaël LUMOO
Akondanews.net