ETHIOPIE: Le premier ministre engage la riposte sur la ligne de front. Recul des rebelles.

Lecteur Audio
Getting your Trinity Audio player ready...

Le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed s’est personnellement engagé sur la ligne de front dans la région d’Afar dans la guerre qui oppose l’armée fédérale aux rebelles du TPLF et est apparu dans une vidéo dans laquelle il affirme le recul des rebelles de cette zone. Et cela dans un profond mutisme de l’Union Africaine présidée la RDC de Tshisékédi.

ABIY AHMED prêt pour le front

Ces images ont été dévoilées par la chaîne publique Fana Broadcasting, vendredi. Abiy Ahmed annonce avoir repris de vastes zones qui étaient occupées par les rebelles.

« Nous ne reculerons pas tant que nous n’aurons pas enterré l’ennemi envahisseur et assuré l’indépendance de l’Éthiopie. Nous sommes convaincus que nous y parviendrons avec le soutien de notre peuple dans le pays et à l’étranger », a-t-il déclaré.

ABIY AHMED au front

« Ce que vous voyez derrière moi est une zone montagneuse qui était un bastion de l’ennemi jusqu’à hier. Maintenant, nous avons réussi à nettoyer complètement la zone. Le moral des forces de défense est vraiment excellent. La guerre est menée de main de maître. Maintenant, nous avons pris Kasagita. Aujourd’hui, nous allons prendre Chifra et Burqa. Nous continuerons jusqu’à ce que la liberté de l’Éthiopie soit assurée. Ce que nous voulons voir, c’est une Éthiopie qui s’appuie sur nos sacrifices – soit être Éthiopien, soit être Éthiopie », explique Abiy Ahmed.

Une cérémonie de recrutement de nouvelles recrues qui ont rejoint l’armée fédérale éthiopienne a eu lieu à Addis-Abeba le mercredi  24 novembre 2021 en présence d’ex-combattants venus galvaniser les recrues alors que les forces tigréennes continuaient de pousser vers la capitale selon les Etats-Unis. Ce recrutement intervient au moment où le Premier ministre Abiy Ahmed se trouve depuis mardi sur la ligne de front. Pendant ce temps à Addis-Abeba, de nombreux rassemblements en soutien à l’armée fédérale gagnent du terrain.

« Nous, les Éthiopiens, ne faisons pas de compromis. Oubliez l’Amérique et les autres pays hostiles. Ils connaîtront le même sort. Nous traînerons leurs cadavres hors de nos terres, tout comme les Italiens », a souligné un ancien général.

Le médaillé d’or olympique éthiopien et héros national Haile Gebrselassie s’est engagé mercredi, à se joindre à la lutte contre les forces rebelles dans son pays, après que le premier ministre ait déclaré qu’il était allé diriger la guerre depuis les lignes de front.

Le champion à la retraite de 48 ans, qui a établi 27 records de course de fond, a dit à Reuters qu’il se sentait obligé de se joindre à lui parce que l’existence de l’Éthiopie était menacée.

Haile Gebrselassie

Haile, devenu homme d’affaires, a dit qu’il croyait que le sport était une question de « paix et d’amour« . Mais il a défendu sa décision de se joindre à la lutte contre les forces rebelles du Tigre et leurs alliés, qui ont menacé le mois dernier de marcher sur la capitale Addis-Abeba.

« Que feriez-vous quand l’existence d’un pays est en jeu? Vous avez tout simplement mis vers le bas. Hélas, rien ne vous liera. Je suis désolé!«  a affirmé l’athlète.

L’Éthiopie a accusé jeudi les Etats-Unis de propager de fausses informations sur les conditions de sécurité, en annonçant une imminente attaque terroriste en Éthiopie. Addis-Abeba dénonce une propagande qui contribue a déstabiliser le pays. Mercredi, le secrétaire général, Antonio Guterres, a appelé à un cessez-le-feu lors d’une visite en Colombie : « je lance aujourd’hui un appel urgent aux protagonistes du conflit en Éthiopie pour un cessez-le-feu inconditionnel et immédiat afin de sauver le pays. »

Fin octobre, le TPLF avait revendiqué la prise de deux villes-clés en Amhara, se rapprochant ainsi à de la capitale ce qu’avait démenti le gouvernement éthiopien. Le TPLF, qui s’est allié avec un groupe rebelle Oramo actif dans la région qui entoure la capitale, a affirmé se trouver à Shewa Robit, à 220 km au nord-est d’Addis Abeba.

Mais avec la contre-offensive de l’armée éthiopienne, les rebelles ont reculé jusqu’à plus de 400 kilomètres de la capitale. Et pendant que plusieurs états occidentaux, dont les Etats-Unis, le Royaume-Uni, l’Allemagne et l’Italie, appellent leurs citoyens à quitter l’Ethiopie, la Russie rassure ses concitoyens à demeurer sur place et à vaquer à leurs occupations habituelles.

Au moment öù le peuple éthiopien se mobilise contre la menace pesant sur le siège de l’Union Africaine, plusieurs chefs d’états africains se sont réunis ce week end sur la masculinité positive à Kinshasa sans produire le moindre communiqué pour marquer leur solidarité avec l’Ethiopie, à défaut de s’inquiéter de cette menace de rebelles contre le siège de leur institution commune.

La Rédaction

Avec Africanews et Reuters

Akondanews.net

 

Votez ce post

Laisser un commentaire

Traduire»