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Mekele, la capitale régionale du Tigré, a subi au cours de cette semaine de nouveaux bombardements de l’aviation fédérale.
Déjà dès le lundi 18 octobre, des raids contre une tour de télécommunication ont laissé pour mort trois enfants et blessés une dizaine de civils et les informations, en provenance du front restent difficiles à vérifier en raison de la destruction du réseau téléphonique et internet.
Toutefois, selon des sources, les combats ont redoublé d’intensité depuis l’annonce, le 11 octobre, d’une contre-offensive du gouvernement contre la rébellion dans la province voisine de l’Amhara, où se trouve désormais la ligne de front.
Une lourde explosion a retenti dans toute la ville avant de laisser apparaître une colonne de fumée dans le ciel. Selon, des informations, la cible était un site industriel en banlieue de la ville. Les services hospitaliers, ainsi que la police Ethiopienne, ont très vite dénombré une dizaine de blessés, notamment des employés de l’usine, ainsi qu’une femme enceinte.
Le gouvernement éthiopien a, de son côté, reconnu que l’aviation avait en effet ciblé un site utilisé par la rébellion tigréenne. Un site qui sert, selon lui, à l’entraînement à la fabrication et à la réparation d’armes lourdes. Tandis que pour la rébellion, il s’agissait bien d’un garage et d’un entrepôt de pneus.
Ces affirmations contradictoires sont à l’image de la nouvelle phase du conflit. Les communications étant à nouveau coupées, impossible de connaître avec certitude la situation sur le terrain. Le gros de la bataille semble être concentré près des villes voisines de Dessie et Kombolcha, un carrefour stratégique crucial pour le contrôle de l’État de l’Amhara et les parties belligérantes revendiquent chacune des victoires en restant silencieux sur le bilan exact de la reprise du conflit dans cette partie de la cône de l’Afrique.
Raphael LUMOO
Akondanews.net