Etats généraux de l’éco : une feuille de route pour les chefs d’Etats.

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Une feuille de route de 24 points a été élaborée à la fin des états généraux de l’Eco, qui se sont tenus du 26 au 28 mai dernier à Lomé.

 Plusieurs personnalités de la sous région ont participé au colloque de Lomé sur le thème « du CFA à l’Eco : quelle monnaie pour quel développement en Afrique de l’Ouest. »

Parmi les têtes pensantes présentes à Lomé pour réfléchir sur cette épineuse question, on pouvait noter :

L’économiste togolais Kako Nubukpo ; l’un des organisateurs.

L’ancien premier ministre béninois Lionel Zinsou

L’économiste Bissau Guinéen Carlos Lopès

L’opposant guinéen Cellou Dalein Diallo et Michel Nadim Kalife ex conseiller économique du feu président togolais Eyadema.

L’opposant sénégalais Ousmane Sonko a intervenu depuis le Sénégal.

Si le caractère scientifique de la monnaie a été au cœur des débats, le Bissau Guinéen Carlos Lopès a reconnu que se serait exagéré de croire que le franc CFA est la seule cause du développement lent constaté dans ses zones.

Le sénégalais Ousmane Sonko est allé dans le même sens en mettant l’accent sur, « le pillage des ressources minières », « la surfacturation des marchés publics », « la faiblesse institutionnelles des Etats » et « la préférence aux entreprises étrangères » qui selon lui font que le franc CFA n’est pas le seul responsable de la situation actuelle des Etats qui l’utilise.

A la fin des débats, au total 24 points ont été retenus sous forme d’une feuille de route afin d’aider les Chefs d’Etat de la sous région à prendre de meilleures décisions pour la création de la monnaie ECO-CEDEAO.

L’ex ministre togolais Kako Nubukpo a résumé les grandes décisions de ce colloque en quatre points :

1- Les parties se donnent pour objectifs ; la transformation structurelle des économies de l’Espace Ouest Africain à partir de la nouvelle monnaie.

2- Principe de solidarité à illustrer par la mutualisation des échanges.

3- Préférence d’une monnaie commune à une monnaie unique vu les hétérogénéités structurelles qui prévalent actuellement dans l’Espace CEDEAO.

4- Les modalités de mise en œuvre  de la monnaie Eco adossée à un panier de devises : dollar, yuan, livre sterling et euro. Les monnaies nationales auront un rattachement à l’Eco dans le cadre d’un corridor, le temps que tous les pays ajustent leurs programmes de convergence pour arriver à une monnaie unique.

Le changement du CFA par l’Eco serait un pas mais la réelle interrogation est de savoir si l’Eco va permettre aux Etats de la CEDEAO surtout les Etats francophones d’avoir une indépendance monétaire ?

 Noel de SOUZA

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