Enseignement supérieur : l’IPAT-MESRS annonce une paralysie des Universités publiques

Lecteur Audio
Getting your Trinity Audio player ready...

En attendant l’issue des discussions en cours avec la Fonction publique, l’Intersyndicale du personnel administratif et technique du ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique (IPAT-MESRS), ne décolère pas dans l’affaire « mauvaise gestion financière » des responsables des structures sous tutelle du ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique (MESRS). Emerson GAPEA, annonce en cas de dialogue de sourd, une paralysie des Universités publiques et centres de recherches du pays.

Dans un entretien téléphonique accordé au confrère du site d’information en ligne Toudire.com, le premier responsable de l’Intersyndicale du personnel administratif et technique du ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique (IPAT-MESRS), Emerson GAPEA, entend durcir la posture de son organisation syndicale, par une série de grèves reconductibles dans toutes les structures sous tutelle du MESRS.
« Nous avons en vue une grève reconductible, c’est-à-dire que tant que nous n’avons pas gain de cause, on ira de grève en grève, ce qui est différent d’une grève illimité. On le fera jusqu’à ce qu’on soit entendu. Mais nous laissons la porte ouverte aux négociations en cours actuellement avec la Fonction publique et bientôt avec la Primature, mais tant que nous n’avons rien de concret on ne lèvera pas le mot d’ordre de grève parce que nous avons été trahis à plusieurs reprises, depuis 2012. C’est la première fois que nous faisons une action d’envergure et tant que nous n’obtiendrons rien, on ne lèvera pas le mot d’ordre », a prévenu Emerson Gapéa.
L’affaire « mauvaise gestion financière » des responsables des structures sous tutelle du MESRS, portée par l’IPAT-MESRS, depuis plusieurs années, concerne à en croire Emerson GAPEA, « la gestion opaque » des primes des heures supplémentaires de plus de 3.000 personnes; personnels administratifs et techniques du ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique.
D’un montant global de plus de 4 milliards de Franc CFA, la prime dite « des heures supplémentaires », l’IPAT-MESRS, propose aux administrateurs des structures du MESR, une juste répartition de ladite prime en tenant compte des grades et des catégories des ayants droits.
« Nous ne revendiquons pas des primes d’heures supplémentaires qui sont déjà acquises et existantes dans le budget général du Ministère réparties dans sa vingtaine de structures, nous revendiquons une clef de répartition claire (catégorie A 900.000F/catégorie B 750.000F/Catégorie C 600.000F/Catégorie D 450.000F) pour que cesse la gestion opaque de notre prime », a t-il précisé, avant de dénoncer la pratique en cours au sein des structures sous tutelle du MESRS où la prime sert de fonds personnel aux administrateurs des structures du MESRS, pour rémunérer leur personnel privé et ce, au grand désarroi des principaux ayants droit.

« Comment comprendre que ses responsables touchent au minimum 4.000.000F par trimestre alors qu’ils ne sont même pas sensés bénéficier de ce fonds car bénéficiant déjà des heures complémentaires, sans oublier que des individus extérieurs aux services en bénéficient comme des coachs sportifs ,des Dames de ménages dans les résidences privées desdits administrateurs et même leurs vigiles. Une mauvaise gestion devrait être sanctionnée mais bien au contraire, ils sont félicités et reçoivent des décorations », dixit, Emerson Gapéa.

Décidé à maintenir la pression sur le Gouvernement Ivoirien à l’effet de mettre fin à la « gestion opaque » de leur prime relative aux heures supplémentaires, l’IPAT-MESRS, qui regroupe au total six syndicats (SYNAPOCI, SYNIOCI, SYNAPESCI, SYNAPECI, SYNATES-CI, CSPAT) et plus de 3.000 membres à travers la vingtaine de structures sous tutelle de l’enseignement supérieur, n’entend pas abdiquer de si tôt, pour la défense des intérêts professionnels, matériels et moraux de ses membres.

Abossia de Ferké

Akondanews.net

Laisser un commentaire

Traduire»