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Après des semaines de pression de divers acteurs de la société civile et de la presse sur l’exécution des projets de forage et de lampadaires, trois personnalités se voient interdites de quitter le territoire congolais.
Le ministre d’État, ministre du Développement rural, François Rubota, le ministre des Finances, Nicolas Kazadi, et Guy Mikulu Pombo, ancien ministre du Développement rural dans le gouvernement de Sylvestre Ilunga Ilunkamba, sont désormais contraints de rester à Kinshasa et sur le territoire national. Cette décision découle d’une enquête judiciaire en cours à leur encontre, comme l’a justifié le procureur général près la Cour de cassation dans une correspondance adressée au directeur général de la Direction générale des migrations (DGM), Firmin Mvonde Mambu.
« Dans le but de garantir que les personnes susmentionnées, accusées de détournement de fonds publics, ne puissent échapper aux poursuites judiciaires en cours contre elles, je vous demande d’instruire tous vos services aux postes frontaliers d’empêcher leur sortie de Kinshasa, où ils doivent répondre devant la loi et le territoire de la République démocratique du Congo », a écrit le procureur dans sa lettre du 27 avril 2024, dont une copie est parvenue à akondanews.net.
Face aux allégations de liens familiaux entre Nicolas Kazadi et Mike Kasenga, PDG de Stever Construct, l’entreprise chargée du projet, Kazadi a fermement nié ces allégations, les qualifiant de rumeurs propagées sur les réseaux sociaux. Il a précisé n’avoir aucun lien familial ou personnel avec Kasenga et a exprimé son étonnement face aux rumeurs le liant à ce dernier.
Concernant le dossier des lampadaires, Kazadi a révélé que le financement était géré par la mairie de Kinshasa, sous la supervision directe du gouverneur de la ville, Gentiny Ngobila Mbaka. Pour lui, s’il y a détournement de fonds, c’est à l’hôtel de ville de Kinshasa qu’il faut demander des comptes.
La justice congolaise est appelée à être plus rigoureuse dans la gestion des dossiers impliquant des personnalités de haut rang soupçonnées de surfacturation dans plusieurs projets mis en œuvre par les gouvernements congolais. Ceci est d’autant plus urgent alors que le pays est plongé dans une dette de plusieurs milliards de dollars en seulement quatre ans, sans que l’impact de ces projets soit visible.
Raphael LUMOO
Akondanews.net