EN MARCHE VERS LA PAIX !

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Le Président Bédié et le Président Laurent Gbagbo vont se rencontrer ce samedi 10 juillet et nous sommes très nombreux à nous réjouir de ces retrouvailles et à espérer qu’il en sortira une matrice d’actions communes autour de la réconciliation et d’un processus électoral remanié dont le degré de transparence et de crédibilité découle directement de la bonne entente des protagonistes.

Depuis avril 2020, le Pdci et le Fpi de Laurent Gbagbo sont liés par un accord de collaboration qui va bien au-delà d’un simple rapprochement mais qui a encore besoin de se consolider. Même opposés idéologiquement, ces 2 grands partis sont à̀ même de conclure une alliance électorale bien ficelée pour les prochaines échéances locales s’ils savent s’y prendre à temps, sachant que l’entente autour d’un candidat unique est l’objet de longues tractations.

Aux législatives, l’opposition n’a pas su éviter le piège de la précipitation, donc de l’improvisation. Cette alliance Pdci-Eds, même si elle n’a pas eu les résultats escomptés, a permis au Fpi de Laurent Gbagbo d’avoir dans son escarcelle certains postes.

L’opposition n’a pu, cependant, conserver cette mobilisation et ce front uni qui l’ont caractérisée lors de la Présidentielle. Nous sommes partis à ce dernier scrutin en ordre dispersé et cette belle unanimité s’est fissurée avec le départ de 6 partis qui ont refusé de participer à ces législatives et les sorties de la plateforme, du Fpi d’Affi N’guessan et du Cojep. Tout en relativisant ces problèmes, il faut bien avouer que nous n’avons pas réussi à établir une stratégie commune, par manque de temps et par un glissement hégémonique de ces 2 grands partis.

Il est donc indispensable que nos 2 leaders travaillent, pour l’un à la réunification du Fpi et que les deux s’appliquent à rassembler tous les partis politiques de l’opposition, petits et grands.

Il n’est pas productif de mépriser les « petits » partis et de mettre en avant « qu’ils ne pèsent rien ». Je rappelle que les micro partis sont tout de même représentatifs d’une tranche, fut-elle étroite, de la population et leur taille ne détermine pas toujours leur place sur le champ politique. Un parti n’est pas par essence « mineur ». Il se place dans une période transitoire qui va l’amener à grandir et c’est bien l’ambition de l’Urd. Ne dit-on pas « que les petits ruisseaux font les grandes rivières » !

Il est essentiel que les Présidents Bédié et Laurent Gbagbo ne se retrouvent pas uniquement au nom de leurs partis respectifs mais bien au nom de tous les acteurs de l’opposition significative, parlementaire ou non en vue de reconstituer une plateforme unitaire, forte et déterminée.

Nos compatriotes sont fatigués de ces cycles décennaux qui déclenchent des crises électorales à répétition. Le retour du « Woody » donne un nouvel élan à la réconciliation mais la poignée de mains que nous espérons entre les 3 leaders que sont les Présidents Ouattara, Bédié et Gbagbo ne sera pas suffisante pour lui donner un contenu. Il appartient à la classe politique de savoir combler cette fracture politique et sociale qui pèse sur la cohésion sociale et divise encore les Ivoiriens ; Ne dit-on pas que « terribles sont les suites d’une réconciliation qui échouent ».

Danièle Boni-Claverie

Présidente de l’URD, Union Républicaine pour la Démocratie.

AKONDA NEWS

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