Education en Afrique : des années d’échecs

L’éducation et la formation sont des enjeux importants dans tout processus de développement. Cependant en Afrique, la situation éducative, est dans sa globalité une situation qui résulte de l’absence d’une gestion fiable.

Tous les rapports faits sur l’état des lieux de l’éducation depuis l’indépendance, confirment cet état de fait. La majorité des politiques d’éducation ont échoué et la plupart des systèmes éducatifs ont fait faillite. On trouve partout un personnel insuffisant, des classes surchargées, des enseignants démotivés et de moins en moins qualifiés, une absence de matériels didactiques, un analphabétisme important, un taux faible de scolarisation des filles et des grèves répétitives. Les causes en sont variées mais la plus connue et acceptée par les techniciens du secteur, demeure l’absence d’accords fiables pour la gestion de l’école dans nos pays. Ceci malgré le lancement de l’Union africaine ; des sources certaines montrent aussi que les systèmes éducatifs du continent, sont inadaptés aux besoins sociaux, aux perspectives d’emplois et aux exigences des économies nationales.

Nette amélioration de la situation éducative au Sénégal

Au Sénégal, le gouvernement avait mis en place la politique d’éducation du Sénégal. Cette initiative avait permis d’améliorer d’une part les performances du système éducatif du pays. Toutefois, les insuffisances restent. Une faiblesse de l’accès à l’éducation, du rendement et de l’efficacité interne du système, une mauvaise organisation et une gestion peu rationnelle. C’est ce qui a motivé la mise en place d’une nouvelle politique qui avait pour but le renforcement du système, en priorité, de l’éducation de base, de l’enseignement technique et de la formation professionnelle. Il s’agit du programme décennal de l’éducation et de la formation, conçu comme un cadre de mise en cohérence de l’ensemble des activités développées dans le secteur.

Beaucoup de pays peinent à asseoir des réformes fiables

Certains pays de la sous-région ont toujours des difficultés pour évoluer leurs systèmes éducatifs. On peut prendre en exemple le cas du Burkina Faso. Par ailleurs, en Guinée, seules 30% des filles restaient à l’école et 56% des enfants n’achevaient pas le cycle primaire et risquaient très fortement de devenir des adultes analphabètes. Il s’y ajoute qu’à peine, plus de quatre enfants guinéens sur dix, atteignaient le niveau du cycle moyen. Dans tous les cas, d’énormes efforts sont notés dans l’éducation de base et du primaire. Mais, malgré tout, le constat est là : l’Afrique est loin de réaliser son objectif d’éducation pour tous.

Une situation persistante, malgré les initiatives

Face à toutes ces difficultés, des initiatives ne manquent pas du côté des dirigeants et des responsables de l’éducation dans le continent. Pour sortir le système éducatif de cette impasse, certains proposent l’état de droit, le respect des libertés, le refus des conflits et des guerres. Les conclusions semblent positives, mais il faut noter qu’on reste loin d’une généralisation du système dans le continent. Qu’on le veuille oui ou non, le système éducatif est malade dans le continent africain.

Akondanews.net

Mapote Gaye