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Me Didier BITAKI, expert en désarmement et Droit de guerre, exprime ses inquiétudes quant au déploiement des forces de la SADC en République démocratique du Congo (RDC). Lors de la cérémonie de signature de l’accord entre la RDC et la SADC, Bitaki considère cette initiative comme « un problème de plus sur ceux qui existent déjà et n’ont jamais trouvé des solutions à l’est de la RDC. »
L’expert souligne que cette nouvelle mission s’ajoute à un conglomérat d’autres opérations déjà présentes dans la région, dont la MONUSCO, la FIB, l’EAC/RF, le Mécanisme conjoint de vérification (CIRGL), le Comité militaire régional mixte, les Mercenaires des sociétés étrangères privées, les FARDC, et la Police Nationale Congolaise. Bitaki craint que cette force de la SADC ne se transforme en une mission d’observation inefficace, soulignant plusieurs points de préoccupation.
Il souligne la nécessité de définir clairement les statuts de Wazalendo, nouvellement intervenu dans la lutte contre les groupes armés, avant de déployer la SADC. Bitaki craint que cette mission, en nombre restreint, ne soit pas en mesure de couvrir tout l’espace où se trouvent les groupes armés, et qu’elle soit confrontée à des contradictions en s’attaquant aux forces alliées du gouvernement congolais.
Selon Bitaki, le gouvernement devrait plutôt renforcer ses propres forces (FARDC) en collaboration avec ses supplétifs (Wazalendo/RAD) pour répondre efficacement à toute menace. Il met en garde contre le risque d’embrasement régional en cas d’opérationnalité de la SADC, appelant le gouvernement à analyser soigneusement tous les paramètres avant de s’engager.
Cette prise de position de Me Didier BITAKI souligne les défis complexes auxquels la RDC est confrontée dans la gestion de la sécurité à l’est du pays et les implications potentielles du déploiement de la SADC.
Raphael LUMOO
Akondanews.net