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« Dans cette situation de conflit en ukraine, aucun pays ne veut affronter la Russie ». C’est du moins ce qu’a déclaré Aly Fari ndiaye un consultant en relations internationales. Même ceux qui sont contre cette invasion, dit-il, essayent de soutenir l’Ukraine et combattent indirectement la Russie.
Pour le consultant en relations internationales, les gens ont beaucoup de craintes par rapport à la capacité militaire de la Russie. Aujourd’hui, dit-il, « la position de neutralité est celle qui confère au Sénégal le statut de médiateur. Quand on est allié à quelqu’un, il est difficile d’être un médiateur ». Selon lui, c’est peut-être cette position de neutralité qui a poussé Poutine à accepter de parler à Macky Sall. « C’est donc une position sage, d’autant que c’est une guerre qui ne nous concerne pas directement. Et je vois mal soutenir un régime ukrainien qui est en train de montrer un racisme exacerbé. On n’y gagne donc rien du tout » dit-il. A l’en croire, le Sénégal a adopté la position idéale : « ça lui permet d’être dans une position équilibriste et demain de ne pas être dans le camp de ceux qui seront vus comme des « Hotliners( la ligne dure) », c’est quelque chose de très important » explique-t-il. Pour le consultant en relations internationales, « le statut de président de l’Union Africaine fait que le président de la République, Macky Sall doit être dans une position modérée jusqu’à ce que l’Afrique ait une attitude commune sur la question ». D’après lui, « toute autre position du président Macky pourrait être vue comme une attitude qui est dissociable avec celle du Sénégal ».
L’hésitation de l’Allemagne
« L’Allemagne hésite encore à couper les relations économiques avec les Russes qui vont impacter le pétrole et le gaz qu’elle importe de la Russie. C’est un problème de souveraineté intérieure au niveau de l’Allemagne » explique l’expert consultant en relations internationales. Il fait comprendre que « la France aussi est dans une situation où sa position peut évoluer avec le résultat de la prochaine élection présidentielle ». Et d’ajouter : « donc la position du Sénégal est celle qui rassure et qui montre qu’il peut prendre des décisions comme il l’a toujours fait et qui vont dans le sens de ses intérêts, mais aussi des préoccupations de l’Afrique ». Parce que, fait-il constater, « si le conflit perdure et s’exacerbe, qui va perdre le plus » ? C’est l’Europe, dit-il. A l’en croire, « dans cette affaire, l’Europe est plus faible militairement que la Russie qui, à partir de ses territoires, peut atteindre Paris, Berlin ». Militairement, tient-il, à préciser, c’est l’Europe qui perd dans cette affaire, c’est la chine qui pourrait en bénéficier économiquement.
Mapote Gaye
Akondanews.net