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Dans un communiqué N°003.CREFDL/DG.VM/2024 daté du 11 juin 2024, pendant l’investiture du Gouvernement SUMINWA, le Centre de Recherche en Finances Publiques et Développement Local (CREFDL) dénonce la corruption entourant cet événement.
Ce communiqué, dont une copie a été exploitée par la rédaction d’akondanews.net, fait état de la réapparition et de la consolidation des faits de corruption signalés dans un rapport publié le 9 mai dernier. Il est rapporté que la participation à la plénière d’investiture et les votes ont été conditionnés par la perception d’un montant évalué à 30 000 USD par député, totalisant environ 14 millions de dollars. Ce montant n’est pas retracé dans la loi de finances de l’exercice 2024, dénonce le communiqué.
Ces pratiques de corruption, qui impliquent l’achat de la conscience des députés, ne peuvent en aucun cas renforcer le contrôle de l’action du Gouvernement. Au contraire, elles affaiblissent davantage la Chambre basse du Parlement, qui ne peut plus jouer pleinement son rôle.
« Ces paiements en espèces effectués par le caissier de l’Assemblée nationale sont des indices de blanchiment d’argent. La justice devrait enquêter. Comment peut-on payer un député national à ce niveau alors qu’il est déjà pris en charge par l’État et dispose d’un salaire de prestige ? », s’est interrogé Valéry Madianga, le Coordonnateur national du CREFDL.
Le Gouvernement Suminwa a été rendu public le mercredi 29 mai, avec une composition de 54 membres, dont 18 femmes. Son investiture a eu lieu ce mardi 11 juin au niveau de l’Assemblée nationale avant la présentation du programme d’actions de l’Exécutif national, estimé à 92,8 millions de dollars, suivie d’un débat avec les 405 députés nationaux présents à cette plénière.
Raphaël LUMOO
Akondanews.net