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Alors que plusieurs pays au monde continuent de vivre en ce moment, le chaos imposé par la pandémie, la polémique ne cesse d’enfler autour des mobiles réels de son existence et du traitement y afférent.
Depuis son apparition en Chine en décembre 2019, le Coronavirus encore appelé Covid-19 s’est rapidement propagé dans le monde. Aucun continent n’a été épargné par les revers de cette pandémie. De la première à bientôt la quatrième vague de cette crise sanitaire, l’ordre mondial s’est vu bousculé à tous les niveaux. Économies en berne, la destruction massive des individus, la mise à nu des faiblesses du système sanitaire mondial ou le ralentissement des élans de développement constituent l’influence du Covid-19.
Au début pourtant, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) préoccupée par la situation, avait non seulement appelé à une solidarité mondiale pour tordre le cou à la pathologie, mais avait également prédit l’extermination de certains continents à l’instar de l’Afrique reconnue pour son faible plateau technique dans les établissements hospitaliers tant publics que privés. Mais, aussitôt, l’Afrique est apparue comme la région du monde qui a pu mieux résister au virus de la destruction. Ceci grâce à la pharmacopée traditionnelle qui reste une richesse pour le continent. Que ce soit à Madagascar où les premières solutions anti-Covid-19 ont été proposées, puis refusées par l’OMS sous prétexte d’une non homologation, d’autres pays africains ont pu développer des solutions endogènes efficaces contre la pandémie. En l’occurrence le Cameroun.
Toutefois, à l’exception de Madagascar qui a su capitaliser ses recherches, les autres pays du continent se sont alignés sous la bannière de l’Union africaine (UA) pour solliciter les vaccins enfin de les inoculer à leurs populations, à titre préventif. Initiative pas du tout mauvaise mais qui devient problématique dans un contexte où les populations africaines dans l’ensemble, critiquent et boudent les vaccins occidentaux accusés d’être dangereux pour la santé humaine.
La non acceptation du vaccin anti-covid-19
Le vaccin contre le Covid-19 a très tôt été dénoncé au début même de l’épidémie par certains scientifiques européens à l’instar du professeur Didier Raoult, qui mettaient déjà en garde l’Afrique et ses populations contre certaines manœuvres des firmes pharmaceutiques occidentales dont le but serait d’utiliser le vaccin pour parvenir à une réduction de la population africaine.
A tort ou à raison, ces prises de positions ont eu un impact au sein des dites populations qui sont devenues hostiles face aux vaccins acceptés par les dirigeants. Beaucoup ont proposé qu’un accent soit mis sur la production et la distribution des solutions dites endogènes ayant montré leur efficacité en lieu et place des vaccins critiqués. Un argument que les gouvernements n’ont pas pris en compte ou tout simplement lorsqu’il fallait accorder une petite reconnaissance à ces produits, des pays comme le Cameroun les ont qualifiés d’adjuvants.
La conséquence de ce Meli mélo est que les dirigeants veulent distribuer des doses de vaccins aux populations qui ne les veulent pas et ceci crée une crise entre les gouvernants et les gouvernés. Et lorsque ça filtre au sein de l’opinion que le Covid-19 et son ensemble (vaccins et autres) ont coûté le déblocage des financements importants aux Etats africains pour leur acceptation et que la gestion de ces financements est devenue problématique le cas du Covidgate (Opération de détournement de fonds destinés à la lutte contre la pandémie de covid-19) au Cameroun, les populations trouvent plus de raisons pour s’opposer. Toutes ces figures n’ont pas réussi à rassurer la cible que constitue la population qui semble ne pas être naïve face à l’évolution des choses.
En considérant aussi que dans la plupart des pays où les gens se sont fait vacciner, la maladie n’a cessé de progresser et que certains individus ont trouvé la mort après avoir reçu telle ou telle autre dose de vaccin. Il convient de comprendre l’état de psychose et de confusion autour du Covid-19. C’est quoi cette maladie réellement ? Quelle est sa véritable mission? Comment les recherches de son traitement ont pu en si peu de temps, produire et proposer autant de vaccins alors qu’il existe des épidémies aussi graves qui continuent de chercher vaccins? Quel est l’intérêt de tous ces sérums ? C’est autant de questions qui suscitent des réflexions au moment où l’on s’achemine à l’imposition d’un autre modèle de fonctionnement appelé le pass sanitaire.
S’il est déjà exigé dans certains continents comme à l’Europe pour pouvoir accéder à certains endroits ou se déplacer facilement, en Afrique également, il y a des pays qui prennent des dispositions pour imposer aux populations, l’obtention d’un document qui prouve qu’elles ont reçu leur dose de vaccin. Une curiosité, l’évolution des vagues de la maladie en Afrique est calquée sur ce qui se passe ailleurs. On parlera de quatrième vague ici parce qu’elle se vit déjà là-bas mais pour quels enjeux? l’Afrique devrait se réveiller et prendre conscience pour sauver sa destinée.
Yves Modeste NGUE