Lecteur Audio
Getting your Trinity Audio player ready...
|
La plupart des Organisations non gouvernementales (ONG) tant nationales qu’internationales sont unanimes à reconnaitre la vraie cause des violences électorales de 2020. Toutes pour ne pas dire la majorité d’entre elles, pointent un doigt accusateur sur la « candidature d’Alassane Ouattara pour un troisième mandat présidentiel ». Le tout dernier Rapport fourni par l’Ong Observatoire ivoirien des droits de l’Homme (OIDH) incrimine gravement et avec courage le pouvoir d’Alassane Ouattara d’être un acteur majeur desdites violences. Après des mois d’enquêtes dans 14 localités ivoiriennes, cette Ong, présentant son « Rapport de monitoring des violations des droits de l’homme au cours des processus électoraux de 2020-2021 en Côte d’Ivoire », a pointé du doigt le gouvernement Ouattara.
« Les présumés responsables des violences lors des processus électoraux sont : le gouvernement à travers le rétrécissement ds libertés publiques des populations dans la période électorale ; les Forces de défense et de sécurité, qui ont été inactivées par moment, et par moment ou ont eu des interventions partiales sur le théâtre des affrontements ; les microbes qui ont été envoyés dans des véhicules de transport en commun généralement appelés Gbaka, sur les lieux des manifestations et des affrontements pour soit perturber les marches soit prendre une part active aux affrontements. Dans certaines localités, il a été question des Dozos qui ont été fortement impliqués. Mais également des milices qui étaient quasi omni présentes sur le théâtre des affrontements. Enfin, les leaders politiques et certains cadres des régions, par des messages, ont instrumentalisé les populations… ». A mis en cause Mme Vénus Athéna Yapi, la Coordonnatrice des enquêtes et observations à l’OIDH, sous les regards rassurants et approbateurs de M. Eric Aimé Semian le président de cette ONG. Quand des hommes et des femmes prennent leur courage à deux mains et dénoncent avec détermination mais surtout avec preuves à l’appui, les violences, injustices et impunités, c’est qu’il y a une lueur d’espoir et les populations ivoiriennes doivent comprendre qu’elles ne sont plus seules. Le fait de publier ce Rapport très accablant pour le régime Ouattara, est une victoire dans un pays qui croupit dans l’impunité depuis avril 2011. C’est pourquoi, non seulement il faut saluer la sortie de l’Ong OIDH assortie d’un Rapport d’enquêtes ; mais aussi et surtout, faire comprendre que les victimes de ces barbaries ignobles et sans raisons légales doivent désormais se dresser contre ce régime Rhdp qui n’a que trop fait de mal à ce pays.
Les Ivoiriens devraient se réveiller et sortir de leur torpeur face aux violences que leur font subir le gouvernement Ouattara et ses partisans, pour la bonne raison qu’ils ne sont plus seuls dans leur combat contre les violences électorales. D’autres Ong mènent ce combat à leurs côtés. Dans le même ordre d’idée et principe de protection et de défense des droits humains qui sont ceux de l’ivoirienne OIDH, le Rapport de l’Ong internationale Human Rights Witch, du 2 décembre 2020, qui a catalogué les violences électorale avant, pendant et après l’élection présidentielle de 2020, sonne comme une invitation à se lever pour dénoncer les agissements du pouvoir Ouattara. Intitulé «Côte d’Ivoire : Violences postélectorales et répression – Plus de 50 personnes ont été tuées depuis l’élection présidentielle et plus d’une dizaine de leaders de l’opposition ont été arrêtés », ce Rapport publié depuis New-York accuse gravement le régime Rhdp et les autorités ivoiriennes.
Le président Alassane Ouattara a été réélu pour un troisième mandat avec un score annoncé de 94 pour cent des voix lors de l’élection controversée, qui a été boycottée par les principaux partis d’opposition. L’élection a déclenché des heurts entre partisans de l’opposition et partisans du gouvernement dans la capitale, Abidjan, et dans au moins huit autres villes, conduisant à des affrontements de rue violents entre personnes armées de machettes, de bâtons et de fusils de chasse. » Insiste l’Ong basée à New-York aux Etats-Unis, dont Jim Wormington, chercheur senior auprès de la division Afrique n’a rien raté de toutes les violences perpétrées par le régime Ouattara. « Le respect du droit à la liberté d’expression et de réunion, y compris pour les leaders de l’opposition et leurs partisans, sera un élément clé pour une résolution pacifique de la crise actuelle. » A poursuivi le Chercheur Sénior de Human Rights Watch, après s’être entretenu par téléphone avec plus de 36 personnes sur les violences postélectorales, notamment 24 victimes et témoins d’Abidjan, Oumé, Toumodi, Elibou et M’Batto, ainsi que des journalistes, des avocats, des membres de partis de l’opposition et des représentants de la société civile. « Human Rights Watch a aussi analysé des photographies et des enregistrements vidéo pour corroborer les récits des victimes et des témoins. » Insiste HRW qui dit avoir, le 20 novembre de la même année, « un résumé de ses conclusions ainsi que des questions à Aimée Zebeyoux, la Secrétaire d’État ivoirienne chargée des Droits de l’Homme. Aimée Zebeyoux a envoyé un courrier de réponse le 25 novembre. » Quant au Conseil national des Droits de l’Homme de Côte d’Ivoire, il a indiqué le 10 novembre, que « 55 personnes ont été tuées et 282 ont été blessées entre le 31 octobre et le 10 novembre. Le 11 novembre, le gouvernement ivoirien a déclaré que 20 personnes ont été tuées le jour de l’élection et 31 autres dans les jours qui ont suivi. Human Rights Watch a documenté 13 de ces décès, dont 2 personnes tuées lors de violences entre les partisans du gouvernement et ceux de l’opposition le jour de l’élection, 9 personnes tuées pendant les affrontements dans les jours suivants et au moins 2 personnes tuées par les forces de sécurité. » La cause de ces violences, il ne faut pas la chercher ailleurs, c’est dans l’entêtement d’Alassane Ouattara à postuler pour troisième mandant en violation de la Constitution ivoirienne. Et ses partisans chauffés à blanc, ne pouvaient que s’adonner à cœur-joie aux assassinats et autres crimes. « À Abidjan, dans le quartier de Yopougon Kouté, un bastion de l’opposition, des témoins ont indiqué que des jeunes pro-gouvernement sont venus d’ailleurs dans la ville pour empêcher les partisans de l’opposition de perturber l’élection. « J’ai vu un groupe arriver dans le quartier à bord de deux gbakas (minibus), de taxis bleus et de scooters », a décrit un partisan de l’opposition. » Note Human Rights Watch.
Denzel Bereby
Akondanews.net