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Abidjan, 24 septembre 2024 – Un communiqué urgent a été adressé aux commissaires superviseurs de la Commission Électorale Indépendante (CEI) ce jour, leur demandant de suspendre les arrêtés de session des Comités Électoraux Locaux (CEL) et des Commissions Électorales de Représentation Diplomatique (CERD). Cette décision a été prise à la demande du président de la CEI, dans l’attente de la prise d’un décret par le gouvernement, qui viendra formaliser les prochaines étapes du processus électoral.
Les commissaires superviseurs ont pour instruction d’informer rapidement les présidents des CEL et CERD afin que ces arrêtés soient abrogés jusqu’à nouvel ordre. Cette suspension soulève des interrogations dans le contexte politique actuel, notamment en lien avec les récentes revendications de l’opposition ivoirienne.
En effet, l’opposition avait précédemment appelé à la suspension des différentes sessions électorales en cours, plaidant pour une réforme en profondeur de la CEI avant la révision des listes électorales. Ces revendications, portées par plusieurs partis politiques, dénonçaient un manque de transparence dans le processus électoral et demandaient une réorganisation de l’institution pour garantir des élections libres et équitables.
Face à ces exigences, nombreux sont ceux qui se demandent si la décision du gouvernement de suspendre les sessions ne serait pas une réponse aux pressions exercées par l’opposition. La question se pose : cette abrogation temporaire des arrêtés est-elle le signe d’une volonté d’engager un dialogue politique autour de la réforme de la CEI ? Ou s’agit-il simplement d’une réorganisation technique liée à la mise en place d’un cadre juridique plus clair ?
Bien que la CEI n’ait pas officiellement lié cette décision aux demandes de l’opposition, il semble que la coïncidence entre les deux événements ne soit pas anodine. Les partis de l’opposition se réjouiront probablement de cette suspension, y voyant peut-être une première victoire dans leur lutte pour une meilleure organisation du processus électoral.
En attendant le décret du gouvernement, le processus de révision des listes électorales est donc mis en pause. Cette situation crée une certaine incertitude, d’autant plus que les échéances électorales se rapprochent. Les différents acteurs politiques espèrent une clarification rapide des autorités quant aux prochaines étapes à suivre.
Cette suspension pourrait ouvrir la voie à des négociations plus larges entre le gouvernement, la CEI, et les acteurs politiques ivoiriens. Il reste à savoir si cette mesure conduira à la réforme tant réclamée de la Commission Électorale Indépendante ou si elle n’est qu’une pause temporaire dans le processus électoral en cours.
Kakaboara, correspondant à Abidjan
Akondanews.net