Côte d’Ivoire/ PPA-CI : Hubert Oulaye au secours pour corriger les « erreurs » de Gbagbo

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Le président exécutif du Parti des peuples africains-Côte d’Ivoire (PPA-CI), le professeur Hubert Oulaye a dans un communiqué rendu public dans la matinée du jeudi 25 novembre, annoncé qu’il « recevra pour échanges les délégations ayant des observations sur les nominations rendues publiques dans les nouvelles instances du PPA-CI. »

Créé dans une liesse populaire le 17 octobre dernier, le PPA-CI à la publication de la liste définitive des membres de son premier secrétariat général le lundi 22 novembre, doit déjà gérer ses premières crises nées, du mécontentement de ses irréductibles militants qui, dénoncent la nomination de certaines personnes au sein de ses organes.

Les dénonciations peu ou prou fondées, laissent entendre que plusieurs raisons justifient la colère des partisans de Laurent Gbagbo qui, obnubilés d’une reconquête du pouvoir d’Etat en 2025 avec celui-ci, espèrent après leur divorce définitif d’avec la tendance FPI d’Affi N’guessan, rebâtir un instrument de lutte animé par des compétences avérées et des militants ayant fait montre de leur intrépidité et leur loyauté au président Laurent Gbagbo durant les nombreuses années de braise que leur faisait subir le régime d’Abidjan.

En effet, aux lendemains de la chute des « refondateurs » en 2011, suite à la crise postélectorale, plusieurs partisans de Laurent Gbagbo et cadres de l’ancien parti FPI, restés au pays ont trouvé refuge dans la capitulation tandis que les plus téméraires défiaient la dictature du pouvoir d’Alassane Ouattara pour exiger, le retour sécurisé des exilés, la libération de tous prisonniers politiques et militaires, le dégel des avoirs des cadres du parti mais surtout la libération du président Laurent Gbagbo, transféré à la Haye.

Dans l’espoir donc de voir nombre de combattants infrangibles à la cause de la lutte de Laurent Gbagbo et au dynamisme de son parti qui fut le FPI, fort est de noter, selon les « déçus » des nominations du premier secrétariat général que seuls les moins méritants ont été récompensés, avant d’imputer cet état de fait au président du Conseil stratégique et politique du PPA-CI, le Dr Assoa Adou et au Secrétaire général du PPA-CI, Damana Adia Pickass qui ont préféré faire la promotion de leurs obligés en reléguant les combattants les  plus valeureux à des postes insignifiants.

Par ailleurs, conscient des remous au sein de son appareil, le président Laurent Gbagbo, animant le premier secrétariat général de son parti le lundi 22 novembre dernier, a pleinement endossé les nominations faites avant d’instruire le président exécutif du PPA-CI de rencontrer les militants mécontents aux fins de régler au cas par cas, dans la marche les différentes « erreurs » de nomination.

Aux fins donc de joindre l’acte à la parole, le président exécutif du PPA-CI, le professeur Huber Oulaye,  a dans un communiqué indiqué qu’il « recevra pour échanges les délégations ayant des observations sur les nominations rendues publiques dans les nouvelles instances du PPA-CI ».

De plus, le communiqué indique que « pour une bonne programmation de ces rencontres, délégation par délégation, le Président Exécutif demande aux anciens responsables centraux ou régionaux intéressés de formuler, par écrit et brièvement leurs observations, mais surtout leurs propositions de solutions aux « erreurs » décelées dans les nominations. »

Dans l’espoir de trouver des solutions médianes aux « erreurs » de nomination du président Laurent Gbagbo, le professeur Hubert Oulaye, fortement contesté par une frange des cadres très proches du président du parti, entend néanmoins aller à pas de course jusqu’au mercredi 01 décembre 2021, en réceptionnant les différents courriers de dénonciations pour largement ouvrir les débats et les réflexions devant déboucher sur des solutions viables et réalistes.

A l’analyse des faits qui sapent actuellement le dynamisme du PPA-CI, certains observateurs de la vie politique ivoirienne affirment sans ambages que les crises non gérées par le passé au sein de l’ex FPI ont tout simplement été exportées au  PPA-CI, avec les mêmes acteurs.

Trempé dans des « guerres » de positionnement et des intriques avant même sa naissance officielle, le PPA-CI de Laurent Gbagbo, vomit dès l’entame par Simone Ehivet Gbagbo, réussira t-il à mobiliser les ivoiriens et africains autour de ses principes cardinaux : souveraineté, socialisme, égalité, démocratie et panafricanisme ?

Encore, doit-on conclure que le PPA-CI est frappé du culte de la personnalité de son leader qui avance « erreurs » après « erreurs » sans qu’aucune voix lucide dans son entourage n’ose se faire entendre pour tirer sur la sonnette d’alarme ?

Adingra OSSEI

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