Côte d’Ivoire/Menaces djihadistes :Le régime Ouattara avoue son impuissance

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Le ministre de la Défense invite les populations à collaborer.Le pouvoir Ouattara aurait-il perdu la guerre contre les terroristes djihadistes avant même de l’avoir ouverte ? Si c’est le cas, les populations ivoiriennes peuvent être inquiètes. Et pour cause, invité par les Sénateurs à définir sa politique de sécurité et de défense, Téné Birahima Ouattara petit frère d’Alassane et ministre de la défense de la République de Côte d’Ivoire, a montré l’impuissance de leur régime face aux menaces djihadistes.

Il fait désormais appel aux populations pour leur collaboration. Et le lendemain de son plaidoyer au Sénat, les journaux proches de son régimes ne pouvaient qu’amplifier la résignation. Parcourons ensemble la revue de presse du lendemain. « Lutte contre le terrorisme : Téné Birahima Ouattara appelle à l’union sacrée » (L’avenir) ; « Sécurité et défense : Le ministre Téné Birahima face aux sénateurs : « en matière de terrorisme, il n’y a pas de chapelle politique. Il est important que nous puissions nous donner la main » (L’Inter) ; « Yamoussoukro – Lutte contre le terrorisme : Téné Birahima appelle à un front commun (…) « en matière de terrorisme, il n’y a pas de chapelle politique » (…) Sans sécurité il n’y a pas de développement » (L’Essor ivoirien). On se croirait dans un pays autre que la Côte d’Ivoire. Un gouvernement qui préfère plutôt s’en remettre aux populations dont il est pourtant censé assurer la protection et la défense. Il faut être en Côte d’Ivoire sous Alassane Ouattara pour voire ça.

Avouons tout de même que le bilan est peu élogieux : Dans la nuit de dimanche 28 à lundi 29 mars 2021, près de la frontière avec le Burkina Faso, des attaques djihadistes font très mal. Faisant le bilan de ces attaques, le Général Lassina Doumbia, chef d’état-major des armées ivoiriennes annonçait dans un communiqué : « deux positions des Forces armées de Côte d’Ivoire ont subi des attaques armées. (…) La première attaque est survenue à Kafolo et est le fait d’une soixantaine de terroristes lourdement armés venant du Burkina-Faso. (…) un bilan provisoire » de « deux soldats tués et quatre blessés côté ami » et de « trois terroristes tués, quatre interpellés et du matériel logistique saisi (armement, radio, munitions et motos) ». Un an plus tôt, à Kafolo, dans la nuit du 10 au 11 juin 2020, 14 soldats ivoiriens avaient été victimes d’une attaque djihadiste dans la même région. Des attaques terroristes qui sont perpétrées quatre ans après celle de Grand-Bassam, le 13 mars 2016 et qui avaient fait 19 morts. Les terroristes avaient ouvert le feu sur des civils sur la plage de cette ville balnéaire au sud-est d’Abidjan.
Ces différentes attaques viennent rappeler aux Ivoiriens qu’ils ne sont pas protégés. Le ministre de la Défense ne dit pas le contraire. Impuissant, Téné Birahima Ouattara a donc appelé les populations à collaborer. Un appel du pied fait à l’opposition qui ne dit pas son nom. Pour le ministre de la défense ivoirien, c’est ensemble, main dans la main, pouvoir, partis d’opposition et populations que le pays peut arriver à bout des terroristes. Une vérité cardinale certes. Mais venant du régime Ouattara, c’est un discours peu crédible dans un pays où des gens ont publiquement appelé à la prise des armes pour « chasser Gbagbo du pouvoir ».

Ce pays défiguré par plusieurs décennies de crises politiques et de guerre, parce qu’il faut « que Ouattara soit président », avaient pourtant clamé les partisans de ce dernier. Pour cette cause, une rébellion a été levée à partir du nord, contre les institutions de la Côte d’Ivoire, en septembre 2002 sous la présidence de Laurent Gbagbo pourtant démocratiquement élu. Ladite rébellion a fini par atteindre son objectif en avril 2011 avec l’aide de l’armée française. Soit 8 ans d’insécurité pour installer un individu au pouvoir. Avec l’ouverture d’un front dans la commune d’Abobo par le ‘’Commando invisible’’, une armée hybride qui défiait l’armée régulière par une guérilla urbaine, une guerre asymétrique difficile à cerner. Est-ce l’effet boomerang ? En tout état de cause, la Côte d’Ivoire n’est pas encore sortie de l’ornière. Toute chose que les djihadistes sont là pour rappeler au régime d’Alassane Ouattara que, ce qui a été hier l’est aujourd’hui. Genre, ex-nihilo nihil !
Ce régime dont les médias proches, annonçaient une « puissance de feu redoutable » et du matériel de combats sophistiqués, est en train de faire profil bas face à la réalité du terrain. Téné Birahima Ouattara frère cadet d’Alassane Ouattara et ministre de la Défense de Côte d’Ivoire éprouve des réelles difficultés à endiguer l’insécurité rampante. Face à cette situation intenable que les djihadistes qui lui imposent, le frère de Ouattara avoue l’échec du régime de son ainé à protéger les populations ivoiriennes. Alors question ! Où sont donc les armes dont le pouvoir d’Abidjan parlait ? Où bien Ouattara n’est fort que quand il se trouve face à une opposition civile qui n’a que les outils que lui confère la Constitutions pour se faire entendre, et il se ramolli face aux djihadistes ? Triste aujourd’hui est la réalité. Une réalité où nos forces régulières partent presqu’à l’aveuglette au combat contre des forces hybrides aux méthodes non conventionnelles que constituent les islamistes et djihadistes qui pullulent dans la partie nord du pays principalement dans zone de la Comoé située au nord-est. De fait, dans le genre ‘’Commando invisible’’ qui massacraient les partisans de Laurent Gbagbo en 2010-2011, dans la commune d’Abobo, ces terroristes qui sèmes la désolation dans les foyers se font de plus en plus menaçants dans la partie nord de la Côte d’Ivoire où ils ont déjà perpétré plusieurs attaques surprises tuant dans les rangs des forces ivoiriennes.<<ADO, où sont donc tes solutions ?>> S’interrogent les populations.

Denzel Bereby

Akondanews.net

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