Côte d´Ivoire: Mangue/Pertes post-récoltes : l’Inter-Mangue veut réduire de 20% les défauts sur la campagne 2022

Lecteur Audio
Getting your Trinity Audio player ready...

Réduire les pertes post-récoltes de 20% sur les 40% enregistrés en 2021. C’est la prouesse que veut réaliser l’Interprofession de la Mangue de Côte d’Ivoire (Inter-Mangue) en initiant depuis ces 24 et 25 mars 2022, une série de formation à Ferké et à Sinématiali. Par le biais du thème ‘’Pertes post-récoltes sur les mangues à l’exportation’’, Pr Touré Abdoulaye, formateur et consultant au FIRCA, a expliqué aux acteurs de la filière mangue que les pertes post-récoltes constituent une fraction de la production de la mangue qui ne peut pas être exportée du fait de certains facteurs appelés défauts. Ceux-ci sont liés, dira-t-il, à des phénomènes mécaniques comme les blessures sur les mangues, à des phénomènes biologiques tels que les pîqures de mouches de fruits et les champignons (infections fongiques).

Fort de cela, l’enseignant à l’Université Péléron Gon Coulibaly de Korhogo a attiré l’attention des producteurs, des techniciens de récoltes, des pisteurs et des exportateurs sur les mauvaises pratiques dont les mauvaises manipulations des mangues qui, à terme, augmentent le taux de pertes post-récoltes.

Les participants de l’Inter-Mangue entendent se battre pour parvenir à un score de 20% de pertes post-récoltes pour la campagne mangue 2022.

Des pertes qui ont des conséquences considérables au nombre desquelles les interceptions de cargaisons qui, en 2021, étaient chiffrées à 22 et qui ont fait perdre aux producteurs ivoiriens la rondelette somme de 500 millions de francs CFA. Malheurement, ces interceptions n’ont pas été que pécunières, elles ont été aussi administratives : la Côte d’Ivoire est sous le coup d’un embargo lié à un grand nombre d’interception au mépris des règles de l’Union européenne (UE), qui ne tolère que 5 interceptions par pays exportateurs de mangue sur le marché européen. « A l’issue de cette formation, les dispositions doivent être prises. Les techniques doivent être maîtrisées afin qu’on ait moins de mangues blessées dans un lot de pertes. On reduira ainsi d’au moins 20% sur les fruits qui seront receptionnés dans les stations de conditionnement », a présagé Pr Touré Abdoulaye, expert en techniques agricoles, avant d’inviter les différents acteurs de la filière mangue à cultiver la conscience professionnelle, la rigueur dans la tâche et le professionnalisme. A la tribune, au nom du bailleur de fonds, Knud Schneider, du projet Partner Afrika du BDEx (Fédération allemande du commerce d’exportation) a espéré que cette formation financée par le contribuable allemand pourra aider à la réduction des pertes post-récoltes et améliorer les revenus des acteurs de la filière mangue de Côte d’Ivoire. Quant à Pascal Honoré Nembélissini-Silué, président de l’Inter-Mangue, il a encouragé ses pairs à faire bon usage de cette formation continue « pour qu’il ait le moins de pertes possibles pour augmenter les revenus ».
En prélude à l’ouverture de la campagne mangue 2022 qui s’ouvrira le 5 avril prochain, l’Inter-Mangue organisera des séances de formation à Korhogo (région du Poro) et à Odienné (région du Kabadougou) respectivement les 26 et 28 mars prochain.

Akondanews.net
Partrick Montherland Krou

Votez ce post

Laisser un commentaire

Traduire»