CÔTE D’IVOIRE : Le Ministre du Commerce et de l’Industrie dévoile en Conseil des Ministres les mesures de lutte contre la cherté de la vie

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 Le Gouvernement ivoirien réuni en conseil des Ministres le mercredi 21 juillet a adopté une communication relative aux  rencontres et aux mesures du Ministère du Commerce et de l’Industrie sur le coût de la vie en Côte d’Ivoire.

Sous la présidence du Chef de l’Etat ivoirien, Alassane Ouattara, s’est tenu ce mercredi 21 juillet en Abidjan, précisément à la présidence sis au plateau, le conseil des ministres au cours duquel, plusieurs projets de lois, de décrets et des communications ont été adoptés.

Au titre singulièrement du Ministère du Commerce et de l’Industrie, le Ministre Souleymane Diarrassouba a fait une communication concernant les diverses rencontres initiées par son département pour le compte du Gouvernement aux fins de juguler en amont la cherté de la vie et l’augmentation des produits de premières nécessités sur les marchés nationaux.

Il s’agit notamment de l’organisation, le lundi 19 juillet 2021, d’une réunion interministérielle sur le coût de la vie, précédée par deux réunions d’experts des Ministères concernés, le vendredi 16 Juillet 2021 et le lundi 19 juillet 2021 ainsi qu’une conférence de presse du Ministre du Commerce et de l’Industrie, le dimanche 18 juillet 2021.

Il ressort donc de la communication du Ministre Souleymane Diarrassouba que les augmentations constatées ne sont pas spécifiques à la Côte d’Ivoire. En effet, les prix internationaux de la plupart des produits ont augmenté au deuxième semestre 2020 et ont encore marqué un fort rebond au premier semestre de l’année 2021.
De façon générale, le renchérissement des prix s’explique par des facteurs exogènes, notamment la forte demande internationale, le rationnement de l’offre et la hausse du coût du fret ainsi que de facteurs endogènes, à savoir la crise énergétique et la baisse saisonnière de l’offre locale.

Toutefois, en vue d’apporter des réponses immédiates aux préoccupations des populations ivoiriennes, le Conseil a arrêté les mesures ci-après : La tenue de rencontres sectorielles avec les différents acteurs économiques, filière par filière, en vue de trouver des solutions afin de contenir les hausses de prix sur le panier de la ménagère. L’encadrement des prix du riz, de l’huile de palme raffinée, de la viande de bœuf et de la farine. Le renforcement de la surveillance du marché notamment le contrôle de l’affichage des prix et des prix réglementés. L’intensification de la communication sur les prix et les actions menées dans le cadre de la lutte contre la vie chère. La révision de la norme NI sur le pain en vue de la prise en compte des intrants locaux, notamment le manioc, le maïs et l’igname. La facilitation du retour des bouviers qui convoient le bétail du Mali et du Burkina Faso vers la Côte d’Ivoire. L’Installation de comités locaux de lutte contre la vie chère et le renforcement de la lutte contre le racket sous toutes ses formes.

A ces mesures, le Ministre du Commerce et de l’Industrie indique que «Ces mesures immédiates seront suivies de mesures structurelles qui devront permettre de consolider les acquis et de lutter de façon pérenne contre la vie chère dans notre pays ».

Par ailleurs, il faut noter que plusieurs associations de consommateurs estiment que les mesures dites « immédiates » prises par le ministère du commerce et de l’industrie s’avèrent inefficaces car n’étant pas concrètes à contenir la flambée des prix des biens de consommation et à lutter contre la cherté de la vie.

Déjà, dans le cadre de la vie chère, le Gouvernement a décidé le 2 juillet dernier de réactiver le Conseil national de lutte contre la vie chère (CNLVC), mais fort est d’admettre que les voix continuent de s’élever pour dénoncer la situation de la cherté de la vie que peine de juguler l’Etat ivoirien qui laisse toujours entendre que les véritables raisons sont d’ordre exogène.

Les raisons endogènes avancées par le ministre Souleymane Diarrassouba sont elles suffisantes à justifier la crise de la cherté de la vie en Côte d’Ivoire ?

Quid des politiques de développement agricole et des ressources animales et halieutiques, ainsi que des politiques d’industrialisation initiées par les principaux gouvernants ivoiriens en vue d’atteindre l’autosuffisance alimentaire et la sécurité alimentaire  ?

 Adingra OSSEI

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