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Abidjan abrite durant deux jours du 24 au 25 juin, à l’université Félix Houphouët Boigny, le colloque international sur l’écosystème entrepreneurial en Afrique pour définir les stratégies d’accompagnement des Petites et Moyennes Entreprises (PME) en Afrique à l’ère de la Covid 19.
Autour de plusieurs thématiques issues du thème principal du colloque, notamment, la politique entrepreneuriale, l’entreprenariat informe, la relance des activités des TPE/PME en contexte Covid 19, le renforcement de la résilience des TPE/PME, le rôle des banques d’investissement ou de développement, la RSE et l’écosystème entrepreneurial, l’accès des PME aux marchés et la productivité des PME, les investisseurs, praticiens et décideurs ayant des intérêts pour l’entreprenariat apporteront des contributions à travers des réflexions théoriques, des travaux pratiques ou des études empiriques pour explorer collectivement le rôle qu’ils joueront dans le développement de l’activité entrepreneuriale aux fins d’orienter les économies africaines durement éprouvées par la Covid 19 vers la relance et un fort dynamisme.
Le colloque international qui se tient à la fois en présentiel et en virtuel obéit principalement à débattre et à apporter des solutions aux problèmes qui entravent la création, la croissance et la pérennité des PME en Afrique.
Parmi donc les problèmes rencontrés par celles-ci, le comité scientifique indique ‘’l’accès au crédit et au financement de projets, l’accès aux fournisseurs et aux marchés, la gestion de la croissance, la faiblesse de la gouvernance, le développement des compétences, la capacité à innover et la formation.’’
Placé sous le parrainage du ministre ivoirien de l’Economie et des Finances, Adama Coulibaly, le colloque international, intervient selon le comité scientifique à la réalité qu’en Afrique ‘’ l’entrepreneuriat ne fait pas toujours l’objet d’un accompagnement particulier dans les politiques publiques. Ce qui conduit au mieux à une faible compétitivité de la part des PME créées, mais plus souvent encore, à un faible taux de survie de ces entreprises dans leurs cinq premières années d’existence. Un échec qui est dû entre autres à une absence d’assistance et à un mauvais encadrement des entrepreneurs.’’
Il faut rappeler que les différentes communications du colloque seront publiées le 15 août prochain dans le Journal of Entrepreneurial Finance, la Revue Organisations & Territoires et la Brazilian Administration Review comme documentations scientifiques à promouvoir à même d’inspirer les dirigeants africains dans la définition de leurs politiques publiques relatives à l’entreprenariat.
Par ailleurs, fort est d’admettre que selon le rapport sur les perspectives économiques en Afrique (BAD, OCDE et PNUD, 2017) le taux d’activité entrepreneuriale en Afrique (22%) surpasse celui qu’affichent les pays d’Amérique latine (19%) et celui qu’enregistrent les pays asiatiques en développement (13%), preuve donc que les Etats africains ont suffisamment de la matière à propulser et à rendre plus dynamique leur économie.
Cette énième réflexion sur les voies de relance des économies africaines, les stratégies de réduction de la pauvreté et l’émergence des Etats africains n’est-il pas de trop dans les « casiers » des dirigeants africains à l’affût des aides étrangères ?
Adingra OSSEI