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En Côte d’Ivoire, l’ancien président Laurent Gbagbo, à la tête du Parti des peuples africains-Côte d’Ivoire (PPA-CI), a engagé « en toute discrétion » depuis le 20 juillet des discussions avec les principales forces politiques de l’opposition en vue de la présidentielle de 2025.
Selon Sébastien Dano Djédjé, président exécutif du PPA-CI, « presque tous les responsables rencontrés ont donné leur accord de principe ou leur accord total » à ce projet d’union, dans le but de faire en sorte que « le pouvoir du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP) ne soit plus là en 2025 ».
Cette initiative fait suite à l’appel lancé par Laurent Gbagbo lors d’un meeting le 14 juillet à Bonoua, son fief. L’ancien chef d’État avait alors appelé « toutes les forces politiques » à le rejoindre dans ce « combat ».
Le premier à avoir répondu favorablement est Guillaume Soro, l’ex-premier ministre de Gbagbo et ancien chef de la rébellion, qui a annoncé le 9 août être « prêt à engager des discussions » avec le PPA-CI et « toutes les forces politiques de l’opposition ».
Ce même jour, onze partis d’opposition, dont le PPA-CI, le PDCI de Tidjane Thiam, le Cojep de Charles Blé Goudé et le MGC de Simone Ehivet Gbagbo, ont donné une conférence de presse commune pour réclamer des réformes du système électoral et un dialogue politique inclusif avant la présidentielle.
Selon Patrice Saraka, secrétaire général du Cojep, « s’unir ou périr » est le mot d’ordre de cette opposition qui estime qu’il faut « traiter à la racine le problème de la récurrence des crises post-électorales » en Côte d’Ivoire.
La forme que prendra cette future union reste encore floue, mais les opposants affirment vouloir la déterminer de manière « consensuelle », malgré leurs différences idéologiques, pour présenter un front uni face au pouvoir du RHDP.
Lydie M, correspondante à Abidjan
Akondanews.net