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Au cours d’une conférence de presse animée ce mercredi 6 octobre 2021, à Yopougon (Abidjan- Côte d’Ivoire), Cyrille Djéhi, président du mouvement Pro Côte d’Ivoire (Société civile), s’est insurgé contre les exactions des forces ivoiriennes de sécurité.
Cyrille Djéhi, alias le «Capitaine » Djéhi, a dénoncé des faits d’abus d’autorité, de maltraitances et de sévices corporels. Ce, à l’actif des forces de l’ordre de différents corps, dans l’exercice de leurs fonctions. À l’aide d’images de victimes présumées, brandies pour étayer ses propos, le responsable de Pro Côte d’Ivoire a énuméré des violences perpétrées par les forces de l’ordre, d’avril à septembre 2021.
Entre autres, le cas de l’étudiant Tia Israël, qui aurait été projeté d’un véhicule de patrouille et grièvement blessé par des gendarmes en faction, le cas des personnes bastonnées par des agents des Eaux et Forêts à Koumassi (sud d’Abidjan), y compris à Abobo (Nord d’Abidjan), où une dame aurait été violée et abandonnée dans la rue par des policiers, lors d’une opération de rafle. Non sans ajouter le cas d’un jeune qui serait décédé après avoir été projeté d’un véhicule de police en patrouille. Sans oublier de mentionner les exactions des forces de l’ordre sur des personnes, durant les périodes de couvre-feu, anciennement instaurées par les autorités en guise de mesures anti Covid-19.
«Avec ces images et ces faits, nous pensons que ce qui se passe dans notre pays est très grave pour rester silencieux», a-t-il déploré. Avant d’exprimer tout son soutien aux victimes d’exactions. «Je condamne fermement ces mauvais actes des forces de l’ordre. Je condamne avec la dernière énergie les abus d’autorité de certaines forces de l’ordre, mal intentionnées sur le terrain», a-t-il martelé. Tout comme le conférencier s’est interrogé sur les mobiles de ces agents, censés protéger les honnêtes civils, mais qui sont devenus, a-t-il relevé, des bourreaux qui font vivre la misère aux personnes innocentes dans les rues.
«Pourquoi, aujourd’hui, le peuple est traité avec beaucoup de mépris par certains agents des forces de l’ordre?», s’est-il interrogé. En réponse à cette préoccupation, Cyrille Djéhi pense que le faisant, les forces de l’ordre s’érigent en «partisans», du désordre. «Nous condamnons cela. En commettant ces genres d’exactions, les forces de l’ordre se discréditent et dévalorisent le corps dans l’opinion publique», a pesté le conférencier. Sur ce registre de réaction, il a lancé un appel au chef d’état-major. «Il faut que le chef d’état-major prenne ses responsabilités», a-t-il évoqué. Non sans prévenir contre la réaction imprévisible d’un peuple las de subir impunément des exactions.
«Car quand ça va dégénérer contre ces abus d’autorité, qu’on ne vienne pas jouer au pompier. Car le pouvoir appartient au peuple», a-t-il prévenu.
Pour finir, le Capitaine Djéhi a invité les autorités politiques et militaires ivoiriennes à multiplier les séances de formations continues à l’intention des forces de l’ ordre, sur le respect des droits humains. «Car nul n’est au dessus de la loi », a-t-il rappelé. Et d’inviter le peuple à se lever contre les marchands d’illusions, pour la construction d’une nouvelle Côte d’Ivoire.
Cyrille Agoua Louoba