CÔTE D’IVOIRE : La justice reporte le procès de Guillaume Soro

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Le procès de Guillaume Soro et 19 de ses proches  devant le Tribunal Correctionnel d’Abidjan prévu ce mercredi a été reporté au 26 mai prochain par le juge d’instruction.

C‘est dans une salle d’audience pleine à craquer composée de partisans et des membres de leurs familles respectives que ce sont retrouvés les 19 proches de Guillaume Soro accusés de ‘’complot contre l’autorité de l’Etat de Côte d’Ivoire’’.

Décontractés et visiblement serein dans le box des accusés, ce sont des prévenus qui ont accueilli avec stoïcisme le report de l’audience dont le verdict reste très attendu par les ivoiriens qui espèrent à un dénouement devant décrisper la situation sociopolitique de la Côte d’Ivoire.

Toutefois, des voix à l’instar de celle du Collectif des avocats de Guillaume Soro et de ses proches ne cessent de s’élever pour dénoncer un ‘’simulacre de procès’ visant à écarter les prévenus de la vie publique en Côte d’Ivoire. Plus clairement, selon le Collectif des avocats « la justice ivoirienne s’est rendue complice d’un règlement de compte politique, visant à écarter M. Guillaume K. Soro et les cadres de son mouvement des affaires publiques du pays ».

En effet, arrêtés le 23 décembre 2019 pour les faits liés au retour manqué de Guillaume Soro en Côte d’Ivoire, les 19 proches de Guillaume Soro ainsi que Guillaume Soro lui-même sont accusés par le Procureur de la République de plusieurs charges dont celle de la déstabilisation.

Dans une note signée le mardi dernier, le Collectif des avocats de Guillaume et ses proches a dénoncé la tenue du procès en mettant en lumière la violation des textes de loi et les décisions de la Cour Africaines des Droits de l’Homme et des Peuples qui a « ordonné le gel des procédures contre M. Guillaume K. Soro et ses proches, faute pour celles-ci d’avoir respecté les droits fondamentaux des intéressés », a martelé le collectif.

Par ailleurs, le Collectif des avocats de Soro et ses proches, se voulant plus explicite de la pertinence du procès déclare que  « le renvoi de M. Guillaume K. Soro du chef de complot est une aberration juridique : il s’agit d’une violation pure et simple de l’article 163 du Code pénal, qui exige la démonstration d’un commencement d’exécution, ainsi que la réunion d’actes matériels précis en vue d’un projet déterminé ».

Pour conclure la note du Collectif des avocats indique qu’  » Il est désormais certain que seul les instances internationales sont les garantes du droit en Côte d’Ivoire, puisque les juges nationaux ne sont plus que les plumes serviles du pouvoir exécutif ». Mais avant Me Robin Binsard et Me Affoussiata Bamba, tous deux avocats au barreau de Paris ont dénoncé l’immixtion du politique dans les affaires judiciaires en Côte d’Ivoire faisant ainsi donc du procès de Guillaume Soro une simple forfaiture.

Adingra OSSEI

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