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Dans les liens de la justice depuis 8 ans pour crimes contre l’humanité commis à Duékoué-carrefour les 28 et 29 mars 2011, Amadé Ouérémi, le « Seigneur de guerre » enrôlé dans les rangs des Forces Républicaines de Côte d’Ivoire contre le régime du Président Laurent GBAGBO réfute les charges portées contre lui au cours de son procès ouvert au palais de justice d’Abidjan et refuse de porter tout seul le chapeau du génocide wê.
Arrêté violemment le 18 mai 2013 par un commando lourdement armé composé de 200 militaires, l’ex chef milicien Amadé Ouérémi est à la barre depuis le 28 mars dernier pour répondre de ses actes devant la justice ivoirienne qui l’accuse de crimes contre l’humanité, de viols et de traitement inhumain et dégradant commis au cours de la crise postélectorale de 2010 qu’a connu la Côte d’Ivoire.
Amadé Ouérémi, depuis l’ouverture de son procès ne cesse de clamer qu’il n’est pas l’auteur des nombreux morts enregistrés à Duékoué-carrefour dans l’ouest de la Côte d’Ivoire. A cette époque, il affirme qu’il n’était qu’un simple exécutant obéissant aux injonctions des chefs de guerre basés à l’ouest de la Côte d’Ivoire tels que : le Lieutenant-colonel Losseni Fofana, Koné Daouda et Coulibaly de Kouibly. Plus loin, affirme t-il « Moi en 2011, je n’avais pas de fusil ».
Dans l’attente du verdict prévu au cours de la 8ème journée du procès le jeudi 15 avril 2021, le procureur de la République dans la matinée du mercredi 14 avril a requis une condamnation à perpétuité sans remise de peine avec une amende de 1 milliard de Francs CFA contre le « Seigneur de guerre » Amadé Ouérémi qui refuse toujours de porter tout seul le chapeau du génocide wê.
Pour rappel, ce sont 817 personnes qui ont été massacrées les 28 et 29 mars 2011 à Duékoué-carrefour selon la Croix-Rouge et 300 personnes selon l’ONU.
Selon l’ONU et plusieurs organisations de défense des droits humains, ce sont des milliers de massacres à grands échelles qui ont été commis par les Forces Républicaines de Côte d’Ivoire (FRCI) dans leur avancée pour la conquête du pouvoir pour le compte d’Alassane OUATTARA qui revendiquait sa victoire aux élections présidentielles de 2010 contre le président Laurent GBAGBO.
Sous la pression des organisations internationales comme Human Rights Watch, le chef milicien Amadé Ouérémi de nationalité Burkinabaise a été neutralisé et remis aux autorités judicaires ivoiriennes pour répondre des accusations portées contre lui.
La justice ivoirienne, dans ce procès perçu par le citoyen lambda comme une mise en scène du pouvoir pour assouvir des desseins politiques encore inavoués, réussira t-elle à ouvrir d’autres procès contre tous les supposés supérieurs militaires d’Amadé Ouérémi cités à la barre ?
Amadé Ouérémi est –il auteur ou coauteur du génocide wê ?
Akondanews.net
Adingra OSSEI