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À l’issue d’un congrès constitutif (16 au 17 octobre 2021), à Abidjan, Laurent Gbagbo lance la section ivoirienne d’une nouvelle formation politique : le Parti des peuples africains (PPA).
« C’est une force politique de la gauche socialiste, fédéraliste et souverainiste qui s’inscrit dans un cadre panafricaniste », a déclaré Sébastien Dano Djédjé, président du congrès.
Dans l’exercice du pouvoir d’État (octobre 2000 – avril 2011), Laurent Gbagbo a connu un mandat présidentiel pénible. Qualifié d’homme « infréquentable » et diabolisé, il a été le parent pauvre sur la scène africaine et internationale. Son parti, le FPI, exclu de l’Internationale socialiste, a été orphelin de soutien extérieur.
Résultat des courses, en dehors de nombreuses manifestations de rue, aucune voix officielle ne s’est élevée pour protester et condamner sa déportation et son jugement à la CPI.
Acquitté définitivement le 31 mars 2021, Laurent Gbagbo s’est débarrassé du FPI, pour porter sur les fonts baptismaux un nouveau-né politique. Il veut non seulement créer une force réunissant tous les progressistes africains, mais incarner le combat pour une indépendance africaine effective.
Il s’inspire ainsi de la lutte menée, 75 ans plus tôt, par Félix Houphouët-Boigny en pleine période de décolonisation. Du 18 au 21 octobre 1946, en effet, il présidait la création, à Bamako (Mali), du Rassemblement démocratique africain (RDA).
Sur la base de l’anticolonialisme, le RDA avait mission de rassembler la plus large union de forces politiques au-delà des clivages politiques, religieux et culturels.
De ce fait, PPA aujourd’hui et RDA hier ont, à l’origine, la même idéologie: nationalisme, panafricanisme et anti-impérialisme. Avec apparemment les mêmes talons d’Achille, les fondateurs du PPA croisent les doigts afin qu’il ne connaisse pas la même fin que le RDA, c’est-à-dire l’explosion en plein vol en raison de profonds désaccords politiques sur la ligne idéologique.
M. Bally
Akondanews.net