CÔTE D’IVOIRE : FIN D’EXIL POUR KATINAN ET PICKASS

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Après plusieurs années d’exil politique, des cadres du Front Populaire Ivoirien (FPI) dont Adia Damana Pickas et Koné Katinan, ont regagné dans la matinée du vendredi 30 avril leur chère patrie à partir de l’aéroport Félix Houphouët Boigny, où les attendaient plusieurs milliers de militants et sympathisants.

Mobilisés comme un seul homme, ce sont de milliers de militants et sympathisants du Front Populaire Ivoirien qui ont envahi les principales voies d’accès de l’aéroport Félix Houphouët  sis dans la commune de Port-Bouet, pour accueillir leurs camardes de lutte ayant pris la route de l’exil vers le Ghana voisin aux lendemains de la chute du pouvoir de Laurent Gbagbo en avril 2011.

Parmi donc les six ex exilés de retour en Côte d’Ivoire ce vendredi, figure deux cadres de la direction du FPI, notamment Adia Damana Pickas et Justin Koné Katinan qui avaient pris une part active dans la lutte politico-économique pour le maintien au pouvoir de Laurent Gbagbo lors de la crise postélectorale de 2010.

Ayant a maintes reprises échappé à des arrestations sur le sol Ghanéen dans le cadres de la coopération judiciaire entre la Côte d’Ivoire et le Ghana, les deux figures de proue de l’ex parti au pouvoir retrouvent les siens en Côte d’Ivoire pour officiellement, selon eux préparer l’arrivée de Laurent Gbagbo définitivement acquitté par la CPI et qui compte rentrer en Côte d’Ivoire incessamment.

Par ailleurs, après plusieurs années d’exil politique Koné Katinan et Adia Damana Pickas alias « la main de Dieu » regagnent aisément leur pays la Côte d’Ivoire dans la dynamique du processus de réconciliation nationale qui connaît ces derniers jours une avancée notable avec la libération de plusieurs prisonniers politiques dont Pulcherie Gbalet, présidente d’Alternative citoyenne ivoirienne (ACI) qui avait été arrêtée en août 2020 et incarcérée à la Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan pour avoir appelé à manifester contre le troisième mandat d’Alassane Ouattara.

Relativement à la réconciliation nationale, en conférence de presse au cours de la même journée du 30 avril, le Procureur de la République Adou Richard a indiqué que la justice ivoirienne fera probablement son travail dans un cadre consensuel de réconciliation nationale. En sus, il a indiqué que « La justice fera son travail dans un cadre de réconciliation nationale ».

A la question de savoir si l’ex ministre de Laurent Gbagbo, Koné Katinan sera inquiété par la justice ivoirienne pour purger sa lourde peine de 20 ans, suite à sa condamnation par contumace pour braquage de la BCEAO (Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest), le Procureur de la République a répondu sans détours en affirmant que Koné Katinan ainsi que plusieurs ivoiriens, jouit d’une amnistie prise par ordonnance par le Président Alassane Ouattara en 2018.

Ainsi donc, les deux ex exilés du marigot politique ivoirien n’auront à répondre d’aucune accusation ou poursuite judiciaire dans un pays où l’heure est maintenant à la réconciliation nationale.

Que cache donc la subite volonté du pouvoir à accélérer le processus de réconciliation nationale depuis l’acquittement totale de Laurent Gbagbo ?

Adingra OSSEI

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