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Abidjan le 08 août 2022
Yamoussoukro, la cité lumineuse, capitale politique de la Côte d’Ivoire depuis 1983, était sous les feux de la rampe le dimanche 7 août 2022 à l’occasion de la célébration du 62ème anniversaire de l’accession de la Côte d’Ivoire à la souveraineté nationale. Cet évènement de portée historique majeure a été placé sous le sceau de la consolidation de la paix et de la cohésion sociale.
Ces mots n’ont certainement pas été choisis au hasard en ce sens qu’il est de notoriété publique que la ville de Yamoussoukro est la terre natale du père l’indépendance Félix Houphouët Boigny lequel a fait de la paix la seconde religion des Ivoiriens. « Célébrer cette commémoration à Yamoussoukro, est un appel à la paix à tous nos compatriotes et à tous les habitants de notre beau pays. Oui, la Paix et la Cohésion sociale, depuis plus d’une décennie, demeurent notre acquis le plus précieux et soutiennent les progrès socio-économiques de notre pays. Elles sont notre œuvre commune et notre succès collectif », confia le Président de la République Alassane Ouattara. En digne héritier du père de la nation, cet aphorisme de portée historique majeure cristallise bien la détermination du Président ivoirien à faire du combat contre les démons de la division son cheval de bataille afin que tous les fils et filles de la Côte d’Ivoire dans leur entièreté, bâtissent main dans la main, le présent et l’avenir de leur beau pays sur des fondements inaltérables qui doivent respecter la patine du temps, résister aux intempéries, à l’érosion et à l’usure de l’histoire.
Dans un passé récent, la crise exacerbée entre les leaders politiques avait conduit ces derniers aux dérives politiciennes et à l’incapacité de se transformer en vrais démocrates. Leurs différentes chapelles politiques avaient fini par verser dans un dérapage ethnocentrique qui a conduit à la bipolarisation de la Côte d’Ivoire et à semer l’antipathie entre frères et sœurs d’un même pays. Aujourd’hui, l’espoir renaît sous le leadership du Président de la République SEM Alassane Ouattara avec l’instauration du dialogue politique dont les recommandations contribuent à l’apaisement politique et au renforcement de la démocratie.
Il suit de ce qui précède qu’Alassane Ouattara est dans la ligne droite de la philosophie de son prédécesseur, le défunt père de la nation pour qui « aucun sacrifice n’est trop grand quand il s’agit de faire la paix pour son pays ». A y voir de près, pour le Chef de l’Etat, faire triompher les idéaux de paix est la condition sine qua none pour imprimer le développement à la Côte d’Ivoire. François Mitterrand ancien président français au cours de son discours à la Baule disait à juste titre : « Il n’y a pas de développement sans un minimum de paix et il n’y a pas de paix sans un minimum de développement ».
La machine de la paix est plus que jamais en marche. Le 14 juillet dernier, au Palais de la Présidence de la République, Alassane Ouattara rencontrait les Présidents Henri Konan BÉDIÉ et Laurent GBAGBO. « Au cours de cette rencontre, nous avons échangé, dans une atmosphère conviviale, sur des questions d’intérêt national et sur les voies et moyens de consolider la paix dans notre pays (…) Dans le souci de renforcer la cohésion sociale, j’ai signé un décret accordant la grâce présidentielle à Monsieur Laurent Gbagbo ancien Président de la République. J’ai également demandé qu’il soit procédé au dégel de ses comptes et au paiement de ses arriérés de rentes viagères », dixit l’ancien DGA du Fonds Monétaire International qui invite les fils et filles de la Côte d’Ivoire à s’inscrire résolument dans cette dynamique positive et faire en sorte qu’aucun grain de sable ne vienne gripper les efforts de consolidation de la paix et de la cohésion sociale.
Ce projet ambitieux de consolider la cohésion sociale se laisse entrevoir comme un donné à penser pour impulser à la Côte d’Ivoire un avenir radieux. Un avenir qui à coup sûr affranchira ses fils et ses filles des abîmes du désespoir et de l’écueil de la désillusion du progrès ; un avenir tourné vers l’unité, le respect de la diversité et du principe d’égalité ; un avenir tourné vers la solidarité, le pardon, la tolérance, la justice, le respect mutuel, l’entente parfaite au sens inclusif de la doctrine du vivre-ensemble sans distinction de race, ni d’ethnie, ni de rang social ; un avenir où l’autre quelles que soient ses origines ne sera plus considéré comme un menace mais plutôt un principe d’affirmation de soi. La célébration du 62ème anniversaire de son indépendance donne à la Côte d’Ivoire l’image d’un pays confiant en lui-même et en marche vers le progrès.
Philippe Avicenne
Correspondant Akondanews