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Le gouvernement du Premier ministre Patrick Achi s’est lancé un exaltant défi. Celui de doter la Côte d’Ivoire de nouvelles infrastructures sanitaires, de restaurer et moderniser les anciennes, de renforcer le plateau technique existant et de les étoffer avec de nouvelles technologies de pointe surtout pour les soins spécialisés.
Le dispositif sanitaire ivoirien, comme on le constatera, s’étoffe et s’enrichit de structures de soins spécialisées pour la prise en charge des pathologies lourdes. Il s’agit aussi des transplantations rénales et hépatiques, la prise en charge des cancers. De bonnes actions qui laissent espérer que le pays concrétise son ambition d’être un hub médical en Afrique de l’Ouest. Ce pari, le gouvernement ivoirien compte le tenir avec brio. Tout a commencé il y dix ans de cela, avec la première expérience réalisée par l’expertise nationale.
C’est exactement en 2012 que la Côte d’Ivoire réalise, en effet, sa première transplantation du rein. Devenant ainsi le premier pays francophone d’Afrique, au Sud du Sahara, à réaliser une transplantation rénale. Une intervention rendue possible grâce à l’adoption du décret n°2012-18, du 18 janvier 2012, relatif au prélèvement et à l’utilisation des substances thérapeutiques d’origine humaine autre que le sang.
Sept ans plus tard, au cours de l’émission Matin Bonheur de la Radiodiffusion Télévision ivoirienne (RTI), précisément le 28 février 2019, le Pr Paul Gérard Konan, neurologue, indiquait que ce cadre législatif a facilité l’opération de 51 patients de 2012 à 2018.
L’embellie continue:
La Côte d’Ivoire devient le 3e pays africain à réaliser cette prouesse, après l’Egypte et l’Afrique du Sud.
Le 27 décembre 2021 à l’Institut de cardiologie du Centre hospitalier universitaire (CHU) de Treichville, a eu lieu la première transplantation hépatique avec l’appui de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS). « L’intervention a duré douze heures. Le patient âgé de 60 ans et le donneur se portent bien », avait affirmé Pr Elie Kéli, qui a conduit l’opération. Pour ce spécialiste ivoirien, le succès de cette intervention est la preuve de la qualité du plateau technique et de la compétence des professionnels.
La Côte d’Ivoire devient le 3e pays africain à réaliser cette prouesse, après l’Egypte et l’Afrique du Sud. « La réussite de cette opération est un pas de plus vers l’objectif de moderniser notre système sanitaire » se félicite d’ailleurs, le Premier Ministre, Jérôme Patrick Achi. Des pas importants qui dévoilent les ambitions du système sanitaire ivoirien. Le dispositif s’étoffe et s’enrichit, surtout de structures spécialisées pour la prise en charge des pathologies lourdes qui, autrefois, nécessitaient des évacuations sanitaires.
L’embellie en chiffres
Pour la prise en charge de l’insuffisance rénale, le nombre de postes de traitement rénal est passé de 10 en 2011 à 107 en 2017 avec huit centres d’hémodialyse construits de 2011 à 2017 sur l’ensemble du territoire national (Korhogo, Bouaké…).Pour les malades atteints de cancer, le Centre national d’Oncologie médicale et de Radiothérapie Alassane Ouattara (CNRAO) au CHU de Cocody représente une lueur d’espoir. Inauguré le 18 décembre 2017, il a déjà reçu plus de 5 500 patients. Premier centre de radiothérapie du pays, l’ouvrage est équipé en matériel de pointe. Avant l’ouverture du CNRAO, les malades dont la prise en charge nécessitait une radiothérapie étaient obligés d’aller à l’extérieur du pays. A la charge psychologique de la pathologie s’ajoutait le poids financier très souvent prohibitif pour la majorité des patients.
L’établissement a nécessité un investissement de plus de 13 milliards de francs CFA. Il a une capacité d’accueil de 160 à 200 patients par jour avec deux bunkers, accélérateurs de particules pour le traitement de cancer qui, à plein régime, peuvent traiter entre 160 et 200 patients par jour et par bunker. Ce centre permet désormais aux populations de la Côte d’Ivoire et de la sous-région ouest-africaine d’accéder aux technologies de pointe et thérapies innovantes. Pour renforcer le système national de surveillance, d’analyse et de soins contre le cancer, un deuxième Centre national de Radiothérapie et d’Oncologie médicale sera construit à Grand-Bassam. La première pierre a été posée le 03 mars 2022 par le Chef du gouvernement, Patrick Achi.
Les villes de l’intérieur ne sont pas en reste de ce boom sanitaire. Après l’institut de cardiologie d’Abidjan ouvert en 1977, un deuxième institut est prévu à Bouaké. Il permettra, entre autres, d’assurer les soins d’urgence, les consultations et les traitements des personnes souffrant de maladies cardio-vasculaires. L’hôpital général de Toumodi sera bientôt doté d’un centre de traumatologie. Ce centre va servir à l’étude et au traitement des traumatismes et des blessures. Ces structures spécialisées et la qualité des services de santé ont pour objectif de faire de la Côte d’Ivoire un hub médical en Afrique de l’Ouest.
Denzel Bereby
Akondanews.net