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Le Chef de l’Etat ivoirien, Alassane Ouattara a élargi plusieurs prisonniers politiques à la veille de la célébration des 61 ans d’indépendance de la Côte d’Ivoire qui s’est tenue le 7 août, donnant ainsi suite au souhait de ses prédécesseurs Henri Konan BEDIE et Laurent GBAGBO qui s’étaient retrouvés le 27 juin dernier à Daoukro.
C’est dans un contexte fort particulier que la Côte d’Ivoire a célébré ses 61 ans d’indépendance, en raison de la crise sanitaire liée à la Covid 19. Laquelle crise a obligé les autorités politiques du pays à se contenter d’une cérémonie de prise d’armes placée sous le thème ‘’solidaires pour une Côte d’Ivoire prospère et sécurisée’’, en présence du Premier ministre Patrick Achi qui représentait le Chef de l’Etat atteint de la Covid 19.
Toutefois, dans son adresse à la nation le 6 août, veille des 61 ans de la Côte d’Ivoire, le Chef de l’Etat a pris d’importantes mesures en soutien aux initiatives d’apaisement du climat politique ivoirien entamées par ses prédécesseurs Henri Konan BEDIE et Laurent GBAGBO qui se sont chaleureusement et fraternellement rencontrés le 27 juin dernier à Daoukro et, qui ne cessent de donner de la voix pour une réconciliation effective, à travers, un dialogue national inclusif autour de la vérité.
Ainsi donc, le Chef de l’Etat ivoirien, Alassane Ouattara a-t-il mis sous contrôle judiciaire ou en liberté provisoire, par les juridictions ivoiriennes de soixante-neuf (69) inculpés détenus suite aux événements survenus à l’occasion de l’élection présidentielle d’octobre 2020.
Aussi, a-t-il signé un décret accordant la grâce à neuf (09) personnes condamnées pour des infractions commises à l’occasion des événements de la désobéissance civile en octobre 2020. Avant d’indiquer que l’examen de la situation d’autres personnes encore détenus se poursuit.
Pour sacrifier à la tradition, à la veille de chaque célébration de l’indépendance du pays, Alassane Ouattara a accordé une remise gracieuse de peine à trois-mille (3000) condamnés de droit commun dont la peine restant à exécuter est inférieure ou égale à un (01) an. A l’exception bien entendu des auteurs de crime de sang.
Si la question de la libération des prisonniers militaires, arrêtés aux lendemains de la crise politico-militaire de 2010 a volontairement été élaguée par le Chef de l’Etat ivoirien, fort est de constater que plusieurs prisonniers politiques ont été libérés dans la matinée du 6 août à l’exception du leader charismatique de la jeunesse du Front Populaire Ivoirien Koua Justin, par ailleurs Secrétaire général adjoint et porte-parole du FPI, arrêté à la veille du mot d’ordre de la désobéissance civile et des élections présidentielles d’octobre 2020.
Par ailleurs, le Chef d’Etat ivoirien Alassane Ouattara a tenu à indiquer dans son allocution télévisée parlant du Dialogue politique qu’il a « instruit dans un souci de paix et de cohésion nationale le Gouvernement de poursuivre le dialogue politique, pour créer les conditions d’une participation plus importante de l’opposition dans la vie politique nationale, dans le respect des Institutions de la République » avant de laisser entendre que , « ce dialogue, je l’ai poursuivi moi-même avec mon aîné, le Président Henri Konan BEDIE, le 11 novembre 2020 et plus récemment, avec mon jeune frère, le Président Laurent GBAGBO, le mardi 27 juillet 2021 ».
Au-delà des questions politiques soulevées par le Chef de l’Etat ivoirien, plusieurs autres questions liées successivement à la cherté de la vie, la sécurité nationale, la crise sanitaire de la Covid 19, la crise énergétique en Côte d’Ivoire et l’économie ont été abordées au cours de son discours à la nation du 6 août dernier.
Dans l’attente de la libération des prisonniers militaires et des proches de Soro Guillaume condamné lui même à perpétuité (leader de GPS et ex Secrétaire général des Forces Nouvelles ayant pris les armes pour le compte de l’actuel locataire du Palais d’Abidjan de 2002à 2010), ainsi que de Koua Justin, les ivoiriens restent persuadés que la volonté politique du Chef de l’Etat est une donne fondamentale pour la réconciliation effective en Côte d’Ivoire.
Adingra OSSEI