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Le ministre des Eaux et Forêts, Laurent Tchagba, a révélé lors d’un atelier tenu le 3 février 2024 à Divo, capitale de la région Lôh-Djiboua, que 80 % des cours d’eau en Côte d’Ivoire sont pollués en raison de la pratique illégale de l’orpaillage.
Selon le ministre, l’orpaillage illégal est une véritable menace pour les ressources en eau et la santé des populations.
Les douze (12) bassins versants de la Côte d’Ivoire sont tous aujourd’hui pollués par les orpailleurs clandestins et par les activités de certaines industries, a noté le ministre des Eaux Forêts, à la fin de l’atelier bilan des activités de son ministère, soulignant que l’effort de lutte doit être davantage dirigé contre les orpailleurs clandestins, auteurs de 80 % de cette pollution.
Il est donc évident que l’orpaillage illégal constitue une menace pour la santé des populations, la préservation de l’écosystème et la sécurité alimentaire.
« Nous, au niveau du ministère des Eaux et Forêts, nous devons faire en sorte que cette eau qui est polluée puisse retrouver son écosystème et que la population ait de l’eau en qualité et en quantité » a-t-il soutenu.
Pour M. Tchagba, le Groupement spécial de lutte contre l’orpaillage illégal (GS-LOI), instauré par l’État pour combattre l’orpaillage clandestin, déploie des efforts soutenus sur le terrain. Cependant, dans le domaine des Eaux et Forêts, il est impératif que les agents renforcent leur présence de manière plus proactive afin de prévenir l’intrusion des orpailleurs clandestins et leurs activités préjudiciables dans les bassins d’eau.
Bien que les interventions du GS-LOI aient permis de détruire le matériel et les sites des orpailleurs clandestins, il est à noter que le mal est déjà fait avec les produits dangereux déversés dans les eaux.
Lors de l’atelier bilan tenu à Divo, le ministre Tchagba a personnellement constaté les dommages causés par une huilerie qui déverse ses déchets dans la rivière Dougbo, principale source d’eau pour la ville. Suite à cette visite sur le terrain, il a donné des instructions à ses services pour une action immédiate, en collaboration avec la direction régionale de l’Environnement et les autorités préfectorales, afin de mettre un terme à la pollution et de dépolluer la rivière.
Lydie M. (Correspondante)
Akondanews.net