Lecteur Audio
Getting your Trinity Audio player ready...
|
Abidjan le 1 juin 2022.
Par Denzel Bereby
C’est un vaste plan de déguerpissement qui se prépare dans le District d’Abidjan. Le ministre de l’Hydraulique, l’assainissement et de la salubrité, a fait l’annonce officielle au cours d’une conférence de presse de lancement de la Campagne qui a pour slogan : «Pour sauver ma vie, je quitte les zones à risque. C’était le vendredi 27 mai 2022, à l’auditorium de la Primature. Selon le ministre Bouaké Fofana, à partir du 5 juin 2022, 25.000 personnes issues de 4000 ménages, seront déguerpies des zones déclarées à risques par le gouvernement ivoirien. Le collaborateur du président Alassane Ouattara a donné les raisons de ce deguerpissement qui prévient-il, s’annonce. «sans mesures d’accompagnement immédiates»
«L’opération de déguerpissement, va concerner 54 sites à risques dans 13 communes du District d’Abidjan. Il y aura un important détachement des forces de l’ordre et des agents de la salubrité, pour cette opération qui débute le 5 juin 2022. Ce sont 4000 ménages soit 25000 personnes, qui sont visées par l’opération. Ce n’est pas la première fois que cette opération, a lieu. Il n’est pas prévu de relogement. L’objectif principal, c’est de sauver des vies. Nous demandons aux populations concernées, de partir pour ne pas mettre leurs vies en péril. Après tout est discutable et négociable. Si on évite les morts, on pourra discuter de toutes les mesures d’accompagnement. Il n’y aura jamais de bonne période, pour faire partir les gens. Le gouvernement n’exclut pas de les reloger après. S’il y a des morts, c’est vous qui serez les premiers à indexer le gouvernement. Le 5 juin, nous espérons trouver des bâtiments vides que nous allons démolir. Parce que, nous invitons les gens à partir volontairement. Les populations concernées, ont reçu des mises en demeure depuis longtemps et ont été sensibilisées dans ce sens. Nous jouons contre la mort, il faut aller vite. De nombreuses personnes installées sur ces sites à risques, y sont de manière illégale. Quelque soit leurs droits, si la zone que vous habitez est à risque, vous devez partir»,
s’est longuement justifié le ministre de Ouattara.Bouaké Fofana a précisé que le travail d’identification des zones a été effectué dans le cadre d’une collaboration entre les services techniques des mairies, l’Onpc (Office national de la protection civile), le ministère en charge de la Construction, le Gspm (Groupement des sapeurs pompiers militaires), le Bnetd (Bureau national d’études techniques et de développement), l’Onad (Office national de l’assainissement et de drainage) et la Sodexam (Société d’exploitation et de développement aéroportuaire, aéronautique et météorologue), depuis 2020. La première partie de cette opération, va coûter 2,5 milliards de Fcfa, assure le ministre de l’Hydraulique. «95% des morts et des drames surviennent dans 54 zones bien identifiées dans les 13 communes du Grand Abidjan. Il s’agit de faire partir les populations habitant dans ces zones à risques avant les grandes pluies de juin-juillet-août L’essentiel des drames (95%) surviennent et sont concentrées dans des zones occupées et habitées illégalement pour une large part, car elles ne sont pas aménagées pour accueillir des populations.
Nous ne pouvons pas laisser les populations vulnérables et celles vivant dans ces zones dangereuses risquer leurs vies. Pour y faire face, notamment éviter les pertes en vies humaines, des actions urgentes s’imposent : Inviter les populations vivant dans les zones à risques dans tout le District à les libérer toutes les occupations sont concernées, qu’elles soient illégales, sans titres ni droits, qu’elles soient légales avec Acd et/ou Permis de Construire dès lors que les zones sont identifiées comme à risques d’inondations, d’effondrement de bâtis, de glissements de terrains, par les structures spécialisées, les mairies et le ministère, détruire toutes les constructions réalisées dans les bassins d’orage, dans les talwegs, et sur les ouvrages d’assainissement et de drainage, curer de nouveau tous les caniveaux et ouvrages obstrués et ensablés, Maintenir un système d’alerte et de communication pour informer les populations et les usagers de la route ; Il convient de noter que les populations vivant dans les zones à risques ont déjà été interpellées plusieurs fois sur les dangers auxquels elles s’exposent à chaque saison des pluies, par notre ministère, les mairies, et les structures spécialisées. L’objectif principal, et je suis tenté de dire l’objectif unique visé est de préserver la vie des populations exposées aux conséquences des inondations et des glissements de terrains», a conclu le ministre de l’Hydraulique, l’assainissement et de la salubrité Bouaké Fofana.
Denzel Bereby
Akondanews.net