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C’est dans la salle Pavillon Afrique de l’hôtel Ivoire Cocody Abidjan lieu de la Conférence des parties (COP 15), toujours dans la recherche de solutions contre la sécheresse, la désertification et la déforestation que s’est tenue ce panel dont ont pris part le Dr Stéphanie Jacquet, leader d’alliance pour la biodiversité internationale CIAT, Mme Patricia Zoundi Présidente du Mouvement des Petites et Moyennes Entreprises de Côte d’Ivoire, Christiane Buani Chef des opérations CERFAM et Kwaku Adessou, secrétaire général de l’INADES Formation pour le développement économique et social ont pris part ce lundi 16 Mai 2022.
Investir dans le système alimentaire basé sur l’agriculture familiale, cibler des microfinances pour financer les femmes dans les zones rurales, le changement climatique et la gestion durable des ressources naturelles sont les objectifs que s’est fixé l’INADES afin d’influencer les politiques et lutter contre la dégradation des terres.Pour M. Kwaku Adessu « il faut partager les bonnes pratiques et les connaissances afin de les répliquer ».
Développer le savoir-faire technique des populations vulnérables pour maximiser leurs revenus et leurs résiliences au changement climatique est le projet sur lequel Patricia Zoundi travaille. Selon une étude de l’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO), 90% de la main d’œuvre des pays de l’Afrique de l’Ouest est féminine et pauvre. Les femmes ont difficilement accès à la technologie, elles n’ont pas de système d’irrigation ce qui rend leur agriculture très physique et rustique.
Deplus, la main d’œuvre en milieu rural est vieillissante, la jeunesse s’intéresse moins à l’agriculture. Ces points relevés ne permettent pas aux agriculteurs en particulier aux femmes de faire de bonnes productions avec des connaissances agronomiques limitées, le manque de financement et le changement de saison de plus en plus courtes.
Le Mouvement des Petites et Moyennes Entreprises de Côte d’Ivoire dirigé par Zoundi travaille à un modèle de solutions qui facilitent l’accès aux facteurs de productionsconcernant les semences, les terres cultivables, l’accessibilité à des sites aménagés avec la traçabilité des produits. L’un des problèmes est le financement car, « les banques refusent de financer les petits agriculteurs par manque de visibilité » proclame t-elle.
Par ailleurs, la technologie également doit être accessible, facile d’usage, positive pour l’environnement, utilisable par un homme et par une femme, en augmentant le rendement du producteur tout en réduisant la pénibilité du travail. Cette vision est pour elle, une manière de nourrir l’Afrique de l’Ouest en développant un modèle d’agriculture locale, durable et qui profite aux petits producteurs notamment aux femmes.
Une synergie entre les organisations publiques et privées doit naître afin de construire un modèle durable dans lequel les petites entreprises et producteurs pourront s’insérer.Des plateformes digitales ont été créées dans le but de partager des expériences, des connaissances,d’avoir de bonnes pratiques de productions et construire des programmes impliquant les jeunes et les femmes avec l’exploration de l’agriculture intelligente.
La désertification, la sécheresse et la crise alimentaire sont des problèmes qui touchent toutes les couches sociales et tout le monde devrait s’impliquer afin de lutter contre les fléaux climatiques.
L.Yuemin
Akondanews.net