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Abidjan, Côte d’Ivoire – La récente déclaration du Général Didier Castres, ancien chef du Centre de Planification et de Conduite des Opérations (CPCO) de l’armée française, a secoué la scène politique ivoirienne. Castres a affirmé que l’armée française exerce un contrôle total sur le port d’Abidjan et prélève toutes les taxes des bateaux qui y entrent. Ces propos, venant après des déclarations similaires du Général François Lecointre, ont provoqué une onde de choc et suscité des appels à une enquête parlementaire.
Des propos qui remettent en question la souveraineté nationale
Les propos du Général Castres ont été perçus comme une attaque directe à la souveraineté de la Côte d’Ivoire. Selon lui, la présence militaire française au port d’Abidjan n’est pas seulement stratégique, mais également économique, avec une mainmise totale sur les opérations portuaires et les recettes fiscales associées.
« C’est nous qui avons le contrôle total du port d’Abidjan et qui prélevons toutes les taxes des bateaux qui entrent dans ce port », a déclaré Castres lors d’une interview qui a rapidement circulé sur les réseaux sociaux et les médias internationaux.
Réactions des panafricanistes et de la société civile
Les mouvements panafricanistes et de nombreux acteurs de la société civile ont immédiatement réagi, qualifiant ces révélations de gravissimes. Ils demandent une enquête parlementaire pour faire la lumière sur ces affirmations et déterminer l’étendue réelle de l’implication française dans la gestion du port d’Abidjan.
« Si ces allégations sont vraies, elles représentent une atteinte inacceptable à notre souveraineté nationale. Le peuple ivoirien a le droit de savoir ce qui se passe sur son propre sol », a déclaré un porte-parole d’un groupe panafricaniste influent.
Appel à une enquête parlementaire
Les appels à une enquête parlementaire se multiplient. Les députés de divers bords politiques exigent des explications du gouvernement et une transparence totale sur la situation. Ils demandent également des audits financiers pour vérifier les allégations de prélèvement de taxes par l’armée française.
« Il est impératif que nous menions une enquête rigoureuse pour établir la vérité. La souveraineté de notre pays ne doit pas être compromise. Nous devons garantir que les ressources nationales profitent d’abord et avant tout au peuple ivoirien », a déclaré un député de l’opposition.
La réponse du gouvernement ivoirien
Pour l’instant, le gouvernement ivoirien n’a pas encore répondu officiellement aux déclarations du Général Castres. Cependant, des sources proches de l’administration indiquent qu’une réponse formelle est en cours de préparation et qu’une conférence de presse pourrait être organisée pour aborder cette question.
Contexte historique et implications futures
La présence militaire française en Côte d’Ivoire remonte à plusieurs décennies, souvent justifiée par des accords de coopération militaire et des raisons de sécurité régionale. Cependant, les déclarations récentes remettent en question la nature de cette présence et soulèvent des préoccupations sur la souveraineté économique et politique du pays.
Les implications de ces révélations pourraient être vastes, allant de révisions des accords bilatéraux à des mouvements de contestation populaire. Elles pourraient également influencer les relations diplomatiques entre la France et la Côte d’Ivoire, en fonction des résultats de l’enquête parlementaire demandée.
ElloMarie, conscience panafricaine, analyste politique et contributeur à Akondanews
Akondanews.net