Congo-Brazzaville : l’opposant Paulin Makaya de nouveau interdit de quitter le territoire congolais

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Brazzaville, le 15 décembre 2021- Malade depuis peu, l’opposant congolais Paulin Makaya, président du parti Unis pour le Congo (UPC),  a été interdit le samedi 11 décembre dernier par les autorités du pays,  d’embarquer dans l’avion devant le conduire à Londres où il devrait recevoir des soins indiqués et depuis lors, sa famille ne décolère pas est en colère.

Il s’agit d’un second refus. Déjà en 2018, Paulin Makaya n’avait pas pu partir pour l’étranger car le ministère de l’Intérieur lui reprochait de ne pas disposer d’un passeport congolais,  « c’est désormais le cas », indique son fils, Russel Makaya, qui ne comprend pas pourquoi son père ne peut donc pas se faire soigner en Grande-Bretagne.

« Une déception pour un pays qui se proclame comme État de droit, avec de restriction des mouvements à se compatriote, s’indigne-t-il. Nous avions écrit au président de la République lui informant que le président Paulin Makaya devait quitter le pays pour des raisons sanitaires parce que sa santé était très déplorable. Nous nous sommes donc représentés le 11. Paulin Makaya a bel et bien rempli toutes les formalités et une fois arrivé au niveau de la police des frontières, on lui notifie qu’il ne sort pas. Il a présenté son passeport congolais et son passeport britannique. Les gardes n’ont pas donné de raisons », dixit Russel Makaya.

Poursuivant, il indique qu’ « il est mal portant et c’est tout à fait normal pour quelqu’un qui est malade d’aller se faire soigner à l’étranger. On ne peut pas empêcher un Congolais de sortir du territoire national pour des raisons sanitaires. Vu que monsieur Paulin Makaya n’est pas un belliciste – c’est un homme de paix – il a rebroussé chemin comme tout Congolais. Il est mal portant, vraiment très mal actuellement, voilà pourquoi nous demandons l’intervention de toutes les sensibilités humaines et politiques à travers le monde. »

L’accès aux soins de santé est un droit garanti par la constitution congolaise et quand un compatriote émet les vœux d’aller se faire soigner à l’étranger le pouvoir en place, s’évertue sans raison aucune  à l’empêcher.

Pour nombre d’opposants, cela traduit la fébrilité du régime qui soupçonne bien entendu, une mission politique des opposants à l’extérieur. Lesquels sont le plus souvent embastillés en résidence surveillée ou détenus en prison.

Raphael LUMOO

Akondanews.net

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