Congo-Brazaville : des partis d’opposition déclinent l’invitation à la concertation avant les législatives

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Brazzaville le 21/02/2022, au Congo-Brazzaville, les élections législatives et locales sont prévues dans cinq mois, précisément en juillet 2022. En vue de les organiser dans un climat apaisé selon les autorités, quelques formations politiques d’opposition ont été invitées par le ministère de l’Administration du territoire à participer à une concertation du 3 au 6 mars prochain à Owando dans le nord du pays. Une invitation que ces partis d’opposition ont rejetée.

C’est l’Alliance pour la république et la démocratie (ARD) qui d’abord, est montée au créneau ce week-end. Pour son leader Mathias Dzon, ancien ministre des Finances, cette concertation a pour objectif de <<camoufler l’idée d’une succession dynastique au pouvoir qui passe par le renforcement de la majorité au parlement>>.

Mathias Dzon, leader de l´opposition Brazaviloise

Ce responsable de l’opposition a donc décliné l’invitation, au prétexte que les jeux seraient faits d’avance. <<A Owando, nous irons faire quoi ? Les listes électorales ont déjà entièrement été bouclées par le ministre de l’administration du territoire avec la direction générale des affaires électorales, avec la contribution des partis de la majorité. Le découpage électoral est bouclé, il n’y a plus rien à faire. Même les candidats qui seront élus (à telle ou telle autre circonscription) ont déjà été choisis. Vous nous demandez d’aller à Owando pour quoi faire. Des grands politiques et intellectuels comme nous. Donc, nous allons nous asseoir pour dire que nous avons déjà approuvé. Vous croyez que c’est sérieux >>, s’est lâché Mathias Dzon, ancien ministre des Finances de l’Alliance pour la république et la démocratie (ARD).
Le Congrès africain pour le progrès (CAP) de Jean Itadi, un autre ancien ministre, ne fera pas non plus le déplacement d’Owando. Il exige quant à lui, plutôt <<un dialogue inclusif>> en lieu et place d’une simple concertation. Au Congo Brazzaville, des observateurs affirment que les raisons évoquées par ces opposants pour ne pas prendre part à la concertation, sont << sont non fondées et quelque peu fantaisistes>>. Un proche du pouvoir estime pour sa part que le dialogue <<est permanent>> dans le pays.

Raphael LUMOO
Akondanews.net

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