|
Lecteur Audio
Getting your Trinity Audio player ready...
|
Suite à la mort tragique de six prisonniers, le gouvernement évoque plutôt des décès « accidentels » des individus sous mandat de dépôt, tandis que les familles et les ONGs dénoncent la torture. En tout cas, la polémique ne désenfle pas depuis les déclarations la semaine dernière de proches des victimes et d’organisations de défense des droits de l’Homme.
Au Congo-Brazzaville, que s’est-il réellement passé le 5 novembre dernier dans les geôles du Commandement territorial des forces de police de Brazzaville, l’ex-Commissariat central ?, s’interroge plus d’uns à Brazzaville.
Arnaud a perdu un frère de 48 ans dans ce drame. Il est très amer et bien décidé à obtenir la vérité. « On nous a dit qu’ils sont morts d’étouffement, mais quand nous avons vu le corps, il avait du sang partout. On se demande alors quel est cet étouffement qui peut ressortir du sang sur le corps. On ne comprend pas », dénonce-t-il.
« Circonstances troubles »
Sur les six décès enregistrés, trois corps ont été identifiés par les familles. Trésor Nzila du Cercle d’actions pour le développement exige que toute la lumière soit faite dans cette affaire, « ces décès sont intervenus dans des circonstances troubles. Nous demandons à ce qu’il y ait une enquête indépendante et transparente. Pour que l’enquête soit indépendante et transparente, il est absolument nécessaire qu’une autopsie des corps soit réalisée », affirme le responsable du CAD
De son côté, le porte-parole du gouvernement, Thierry Moungalla évoque des décès accidentels liés à la surpopulation carcérale ou au fait de la Covid 19. « Il s’agit probablement d’un drame lié à la surpopulation carcérale. Vous le savez comme moi, les infrastructures pénitentiaires n’ont pas suivi la progression du niveau de délinquance et la pandémie du Covid-19 n’a pas arrangé les choses », dixit Thierry Moungalla, qui laisse entendre par la suite que la construction d’une nouvelle maison d’arrêt est inscrite au titre des priorités du gouvernement.
Abonnée aux enquêtes sans suites, la population congolaise sera-t-elle éclairée des réelles circonstances de la mort en détention des six prévenus ?
Raphael LUMOO
Akondanews.net