Conflit soudanais : Le rôle du Kenya dans la médiation de l’IGAD

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Khartoum, le 26 juillet 2023,

Suite à la décision prise lors du sommet tenu à Djibouti le mois dernier, l’Autorité intergouvernementale pour le développement (IGAD) a annoncé que le Kenya allait présider un quatuor comprenant l’Éthiopie, la Somalie et le Soudan du Sud pour tenter de résoudre le conflit. Selon un projet de communiqué du sommet publié par la présidence kényane, les dirigeants des quatre pays chercheront à organiser une « rencontre en face-à-face » entre les deux généraux rivaux dans l’une des capitales régionales.

Le conflit entre l’armée soudanaise et les rebelles de la RSF a déjà duré plus de 100 jours, causant la mort de plus de 1 000 civils et blessant des milliers d’autres, selon les informations du Syndicat des médecins. Le projet du Kenya d’envoyer une force de la Communauté IGAD pour aider à mettre fin aux combats a été critiqué par l’un des généraux de l’armée soudanaise, qualifiant cela de « jeux du Kenya au conflit soudanais ».

Ce dernier remet en question le processus de réconciliation en supposant que le président kényan, William Ruto, entretiendrait des relations étroites avec la milice paramilitaire RSF du Général Mohamed Dagalo, plus connu sous le nom de Hemedti.

Général Mohamed Dagalo

Sur le plan opérationnel, les combats se déroulent principalement à Khartoum et dans la vaste région du Darfour (ouest), entraînant une détérioration de la situation humanitaire selon les ONG présentes sur place. Plusieurs trêves ont été rompues, et les médiateurs américains et saoudiens ont averti qu’ils pourraient interrompre les efforts de médiation si un cessez-le-feu de vingt-quatre heures n’était pas respecté. Les États-Unis ont infligé des sanctions aux deux généraux rivaux après l’échec d’une tentative de trêve fin mai.

Au départ, ces deux hommes, le chef des forces armées soudanaises Abdel Fattah al Burhan et le chef des forces paramilitaires de soutien rapide Mohamed Hamdan Dagalo, ont travaillé ensemble et mené un coup d’État conjoint. Cependant, leur lutte pour le leadership est à la base des hostilités qui déchirent le Soudan.

Raphael LUMOO ( correspondant, Kinshasa)

Akondanews.net

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