Chroniques: Quelle leçon les étudiants pourraient-ils tirer du film « La méthode williams » ?

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Le dimanche 02 avril, l’opportunité m’a été donnée de voir sur Canal Plus le fameux film intitulé «La méthode williams». Bien entendu, j’ai entendu parler de ce film sur les sœurs Williams et j’y ai même lu des commentaires mais je ne l’avais regardé.

La méthode Williams ou « King Richards », est un film biographique sorti en 2021 et réalisé par l’américain, Reinaldo Marcus Green. Il raconte la façon dont Richard Williams, le père de Venus et Serena, les a préparées à la pratique du tennis jusqu’à faire d’elles les meilleures joueuses du monde, du moins pour Serena.

En effet, armé d’une vision claire, Richard Williams, déterminé à ce que ses deux filles, Vénus et Serena, écrivent l’Histoire du tennis, va dérouler un plan de conquête d’un sport dominé par les Blancs.

Avec le temps, j’ai compris ce que Richard a dit, un jour, lors d’une interview, lorsqu’il affirma qu’il arriverait un moment où ce ne serait que ses deux filles qui allaient s’affronter lors des finales. Il est vrai qu’à un moment donné, on ne voyait que les sœurs Williams s’affronter lors des finales des compétitions.

A ce propos, elles se sont livré 31 duels sur lesquels Serena, la cadette a remporté 19 contre 12 pour sa sœur aînée, Venus.

En outre, les deux sœurs ont raflé 30 couronnes du grand chelem entre 1999 et 2017, 7 pour Venus et 23 pour Serena.

Le film montre un Richard Williams, certes, bourru, entêté et parfois buté, mais qui a su mettre à exécution son projet de mener ses deux filles au firmament du tennis mondial.

Toutefois, au-delà de ce qui pourrait paraître comme l’histoire romancée de la famille Williams où Richard Williams, en bon pater familias, a méticuleusement préparé l’avenir de ses filles dans le tennis, il faut dire qu’il y a une chose qu’on peut lui concéder, celle d’avoir su éduquer ses enfants en imposant la rigueur et la discipline à ses enfants depuis leur tendre enfance.

Et une chose en entraînant une autre, il a su susciter et parfois provoquer l’engagement de ses filles pour ce sport en les préparant lentement tant physiquement que psychologiquement pour les compétitions internationales.

Finalement, s’il y a une chose qu’il faudrait retenir de cette saga familiale, c’est la manière dont Richard Williams a contribué à la réussite de ses filles en les préparant lentement et patiemment à leur future profession. On voit à quel point la notion de préparation prend tout son sens.

Au sens général du terme, préparer une personne revient à la rendre prête à la réalisation future de quelque chose, un objectif, par exemple.

Le mot peut être accompagné des adjectifs méthodique et systématique, pour souligner le caractère méticuleux, ordonné, organisé, réglé, attentif, consciencieux, minutieux et soigneux du processus de préparation.

En outre, cette longue période de maturation implique nécessairement de cultiver les valeurs d’engagement, de patience, de détermination, de persévérance, de prévision, de concentration, d’assiduité, de constance, de rigueur et de discipline, entre autres.

S’il est crucial d’avoir le sens de l’anticipation pour atteindre globalement ses objectifs dans la vie, il l’est d’autant plus pour l’étudiant qui désire se réaliser sur le plan professionnel.

En réalité, à la manière de Richard Williams qui se forgea une vision de l’avenir de ses filles dès leur jeune âge et s’est efforcé inlassablement de la réaliser, l’étudiant doit, dès la classe de terminale au plus, avoir des objectifs professionnels clairs qu’il va un peu plus tard actionner par le biais d’un projet professionnel. Cela suppose, en substance, un processus en deux (2) étapes qui, d’ailleurs, peuvent parfaitement se chevaucher.

Dans un premier temps, il doit bien comprendre et assimiler ses cours et ses travaux d’amphithéâtre car c’est en maîtrisant déjà le contenu de ses cours qu’il va acquérir les fameuses compétences techniques (Hard Skills) qui constituent le premier pilier de son employabilité.

Par ailleurs, étant entendu qu’être étudiant aujourd’hui ne se limite plus à faire le va-et-vient entre les salles de cours et le domicile, il s’agit de réseauter en assistant à des rencontres professionnelles (conférences, salons de l’emploi et des métiers, etc.)

Dans un second temps, il devra s’atteler à acquérir les compétences humaines et personnelles (Soft Skills), ces expériences en milieu professionnel, les plus importantes d’ailleurs, en recherchant inlassablement des opportunités d’apprentissage expérientiel sous la forme de stages, d’alternance, de bénévolat, de volontariat, de collaborations, etc.

Par ailleurs, à ce stade, il devra compléter sa formation initiale par des formations complémentaires ciblées, en présentiel ou en ligne, afin de renforcer son employabilité.

En définitive, il faut comprendre qu’avec une préparation lente, assidue et adaptée, l’étudiant, quelle que soit sa filière d’origine, peut aisément atteindre ses objectifs professionnels et faire une excellente carrière.

 

Oussou Kouamé Rémi, Enseignant-chercheur à l’Université Alassane Ouattara-Bouaké et Doyen du Campus 2 de l’université internationale Clairefontaine- Expert en emploi et employabilité de l’étudiant

Akondanews.net

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