CHINE: Le paludisme est éradiqué en Chine après 70 ans de lutte

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Après 70 ans de lutte intense, la Chine est enfin parvenue selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) à éradiquer le paludisme qui sévissait sur son sol depuis les années 1940.

La Chine n’a pas signalé de cas indigène au cours des quatre dernières années selon l’OMS qui donnait l’information ce mercredi 30 juin.«Nous félicitons le peuple chinois pour avoir débarrassé le pays du paludisme », a déclaré le directeur général de l’OMS Tedros Adhanom Ghebreyesus. «La Chine rejoint les pays, toujours plus nombreux, qui montrent qu’un futur sans paludisme est possible ». « Ce succès durement gagné est le fruit de plusieurs décennies d’action ciblée et durable », a-t-il poursuivi.

Toutefois, la Chine à l’instar de plusieurs pays, comme le Salvador, (2021), l’Algérie et l’Argentine (2019) et le Paraguay ainsi que l’Ouzbékistan (2018), est le 40è territoire et le premier pays de la région du Pacifique occidental dans la nomenclature de l’OMS à recevoir  à obtenir une telle validation de la part de l’OMS etle premier pays de la région du Pacifique occidental dans la nomenclature de l’OMS à recevoir cette certification .

En effet, selon le rapport de l’OMS, Pékin a commencé dans les années 1950 à identifier les endroits où le paludisme se propageait et à le combattre avec des traitements préventifs antipaludéens. Le pays a également éliminé les zones favorables à la reproduction des moustiques et a développé l’utilisation d’insecticides dans les logements. Il a lancé en 1967 un programme scientifique pour trouver de nouveaux traitements qui ont mené à la découverte dans les années 1970 de l’artémisinine, principal médicament contre la maladie, extrait d’une plante.

Par ailleurs, dans son rapport 2020 sur le paludisme dans le monde publié en novembre, l’Organisation a constaté que les progrès dans la lutte contre la maladie stagnaient, en particulier dans les pays africains qui affichent les bilans les plus lourds en termes de contaminations et de décès et pourtant, la Chine selon un bilan effectué en 1988, plus de 2,4 millions avaient été distribuées sur l’ensemble du territoire. Le nombre de cas a chuté à 117 000 avant la fin des années 1990 et les décès ont été réduits de 95 %. Des efforts supplémentaires engagés en 2003 ont permis de descendre autour de 5 000 contaminations par an dans les dix ans.

« La capacité de la Chine à s’aventurer hors des sentiers battus lui a réussi dans sa lutte contre le paludisme et a également eu un effet domino important au niveau mondial », a relevé Pedro Alonso, directeur du programme mondial contre le paludisme au sein de l’OMS. Après quatre ans sans contamination locale, Pékin a demandé sa certification en 2020. Des experts se sont rendus sur place en mai pour vérifier l’absence de cas local et s’assurer du dispositif pour éviter une réémergence.

En fait, toujours selon le rapport de l’OMS, le risque de cas importés reste source d’inquiétude, notamment en provenance du Laos, de la Birmanie et du Vietnam voisins qui peinent face à la maladie.

Dès lors, doit-on croire à une éradication définitive du paludisme  en Chine ?

Adingra OSSEI

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