CFA-ECO de l’UMOA : Analyse

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Le 21 décembre 2019 à Abidjan (Côte d’Ivoire), Alassane Dramane OUATTARA, au nom des gouvernements du Bénin,  du Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Mali, Niger, Sénégal et Togo, signa un accord de coopération monétaire avec M. Emmanuel MACRON, président de la République française. Il l’a fait au nom du gouvernement de République Française. Cet accord signé à Abidjan visait à se substituer à celui conclu, le 4 décembre 1973 (complété par une convention de compte d’opération, signée également au mois de décembre 1973 et modifiée en 2005 et 2014)entre la République française et les Républiques des huit pays africains ci-dessus.
Ainsi, contrairement à l’accord de 1973, celui de 2019, doit faire l’objet d’une ratification par les parlements de tous les signataires. Ainsi, le 22 mai 2020, l’ancien premier ministre français, M. Édouard PHILIPPE et le ministre des affaires étrangères, M. Jean-Yves LE DRIAN ont présenté le projet de loi à l’assemblée nationale française qui fut adopté sous le N°2986 (document téléchargeable sur internet). Ensuite, au SÉNAT qu’il fut adopté le 20 janvier 2021 sous le N°289 (document téléchargeable sur internet). Et c’est le sénateur français M. Jérôme BASHER qui fit le rapport. Dans ce rapport à la page 6, nous apprenons que presque toutes les dispositions de l’accord de 1973 sont demeurées. Pire, de nouvelles dispositions ont vu le jour, comme la transmission d’informations techniques (à la France) à intervalles régulier (article 5) et la possibilité pour l’un des signataires de demander une réunion à un niveau politique (article 6). À l’instar du général de Gaulle, M. Macron, a affirmé qu’il n’a pas d’amis. Et donc de cet, il ne peut prétendre être l’ami des Africains (slogan malhonnêtetément  utilisé par les présidents français). Donc en signant cet accord avec M. Alassane Dramane OUATTARA, M. Macron n’a fait que préserver les intérêts de la France. Mieux, grâce à cet accord-s’il est accepté par le Nigeria et le Ghana, la France aura un vaste marché de 388 millions d’habitants de l’espace ouest africain. Cela va accroître sa grandeur afin de parler au nom de l’Afrique. Et les critiques par nous, catégorisés comme des « anti français » ne seront plus crédibles, selon elle. Et comme indiqué au dessus, cet accord doit faire l’objet de ratification de la part des assemblées nationales. La France l’ayant déjà adopté, il reste les parlements pays africains. L’enjeu est très important pour MACRON, c’est pourquoi tous ceux qui oseront émettre des réserves seront punis. C’est ainsi le 5 janvier 2021 dernier, le député beninois Yves Ogan, directeur du service législatif fut limogé. C’est ce qui fait que M. Alassane Dramane OUATTARA ne veut pas du retour du président GBAGBO et du ministre BLÉ GOUDE.

L’HISTOIRE EST LE TRIBUNAL DES PEUPLES.
Fait, le 15 mai 2021.

Tapé GROUBERA, Président du Mouvement pour la Renaissance de l’Afrique (moraf).
Mail:moraf. afrique@gmail.com

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