Célébration de l’Unité Africaine à Hambourg Wandsbek Markt : Une Journée de Commémoration et de Solidarité

Hambourg, 25 mai 2024 – La place Wandsbek Markt de Hambourg a été le théâtre d’une célébration mémorable de la Journée de la Libération de l’Afrique, marquée par des discours émouvants, des réflexions profondes et des moments de solidarité. Cet événement a réuni de nombreux participants venus commémorer l’histoire africaine et discuter des enjeux contemporains.

Les festivités ont débuté à 14h00 avec une interprétation vibrante de la chanson « Nkosi Sikeleli Africa » du groupe Ladysmith Black Mambazo, donnant le ton pour une journée riche en émotions et en échanges.

À 14h20, Claude Gbocho, membre fondateur d’Akonda e.V., directeur d’Akonda-Eine-Welt-Café et directeur de publication d’Akondanews.net, a pris la parole. Il a présenté les travaux de l’Akonda-Eine-Welt-Café, akonda e.V.et rappelé les dates cruciales de la Conférence de Berlin (1884-1885), où les puissances européennes ont divisé le continent africain.

À 15h20, Brother Mwayemudza de la Black Community Coalition for Justice & Self-Defence a parlé des origines de la Journée de la Libération de l’Afrique, expliquant les mécanismes du colonialisme, de l’impérialisme et des héritages de la répression dans les pays occidentaux, en soulignant le meurtre récent de Lamin Touray par la police allemande à Nienburg. Quinze minutes plus tard, une jeune militante de Young Struggle a dénoncé l’exploitation continue de l’Afrique par les réseaux occidentaux, rappelant les contributions de figures comme Thomas Sankara et Patrice Lumumba, et évoquant la destruction de la Libye. Elle a appelé la diaspora africaine à s’unir contre l’impérialisme occidental.a expliqué les mécanismes de répression des pays occidentaux et la brutalité policière subie par les Noirs en Allemagne.

À 15h45, Keke, venu de Berlin, a dénoncé la brutalité policière à l’égard des migrants et les pratiques de rapatriement en Allemagne, soulignant le nombre alarmant de Noirs tués par la police allemande.

À 15h50, Daniel a présenté son projet visant à interviewer des Africains victimes d’agressions policières, mettant en lumière ces injustices.

À 16h00, le professeur Koudzo Komlanvi de l’Université de Hambourg a souligné l’origine africaine des mathématiques, des sciences et de la technologie. Il a exhorté les Européens à ne pas voir les migrants africains comme des profiteurs des services sociaux, mais à favoriser leur intégration, soulignant que l’Afrique possède la population la plus jeune et les ressources naturelles les plus abondantes du monde. Une exploitation équitable de ces ressources pourrait bénéficier à l’ensemble de la planète et créer une société mondiale économiquement équitable.

À 16h15, Mme Christelle Yobo, candidate aux élections législatives communales de Hambourg-Mitte du 9 juin 2024, a insisté sur l’importance d’apprendre la langue allemande pour mieux se défendre et s’intégrer dans la société. Elle a exprimé son engagement à porter la voix des sans-voix dans la sphère politique et à aider la communauté africaine de Hambourg à accéder aux financements pour leurs projets associatifs.

À 16h30, Saliou Diallo, frère d’Oury Jalloh, a rappelé les circonstances tragiques dans lesquelles son frère a été tué dans une cellule de police allemande. Il a déploré l’absence de reconnaissance judiciaire et l’inaction des autorités pour rétablir les droits de son frère.

À 17h30,Prof.Halidou Aïssa a souligné l’importance d’organiser cette semaine de l’unité africaine et la nécessité de débattre de la question du racisme à tous les niveaux.

À 18h00, le discours de Sista Oloruntoyin a mis en lumière la violence systémique contre les personnes noires, en se concentrant sur le meurtre de Christy Schwundeck par l’État allemand. Elle a appelé à la libération africaine, à l’unité, à une monnaie unique, à un passeport unique et à la transformation du deuil en résistance contre l’injustice systémique.

L’événement s’est conclu par un partage de mets à 18h44, favorisant un moment de convivialité et de partage culturel, suivi d’une fête dansante à 19h00, clôturant ainsi une journée riche en émotions et en échanges constructifs. Les organisateurs ont d’ores et déjà donné rendez-vous aux participants pour l’année prochaine, à la même date et au même lieu, afin de continuer à célébrer l’unité africaine et à renforcer les liens de solidarité.

kouachiada, correspondance particulière

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