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Un nouveau carnage a eu lieu à Beni ce 8 juin 2024, où la population se retrouve seule à compter ses morts. À Kantine, le bilan provisoire du matin du samedi 8 juin s’élève à environ 41 personnes tuées, étendues sur le sol. Ce massacre vient s’ajouter à une série d’atrocités qui ont secoué les villages de Masala, Mapasana, Mahihi, Keme et Mangamu depuis le 4 juin, perpétrées par les ADF (Forces Démocratiques Alliées) qui circulent librement dans cette zone.
Des Villages Dévastés
En plus des vies perdues, plusieurs maisons ont été incendiées dans ces villages situés à la limite des territoires de Beni, Lubero et Mambasa. Nos sources sur place confirment qu’à la veille, le vendredi 7 juin, 13 autres corps avaient été retrouvés, tous victimes des ADF. Ces corps ont été découverts à Makodu (7), Kalmango (3) et Pasia (3) sur l’axe Mamove, dans le secteur de Beni-Mbau. Ce chiffre s’ajoute aux 27 morts recensés à Masau le 4 juin 2024, portant le total à près de 80 personnes innocemment fauchées par des terroristes identifiés par les forces de défense et de sécurité.
Témoignages des Rescapés
Les témoignages recueillis par akondanews.net auprès des rescapés révèlent une image terrifiante des attaques. Ces terroristes se déplacent en grands groupes accompagnés de femmes et d’enfants, traînant derrière eux des chèvres et transportant des poules. Les enfants portent des armes à feu tandis que les femmes brandissent des machettes. Ces attaques ont causé un déplacement massif des habitants d’Aloya-Cantine et de plusieurs autres agglomérations du groupement Baswagha-Madiwe.
Alerte et Opérations Militaires
Ces incidents surviennent après que la population a lancé des alertes à la MONUSCO et aux FARDC. En réponse, une opération dénommée Cheng Gong a été lancée dans le territoire de Beni, parallèlement à l’opération SHUJAA (Bravoure), menée conjointement par les FARDC et l’UPDF contre les ADF. Cependant, l’efficacité de ces opérations reste imperceptible pour la population locale, qui continue de fuir en masse vers la ville de Beni pour échapper à la menace.
La situation reste critique et la communauté internationale est appelée à intensifier son soutien pour restaurer la sécurité et la paix dans cette région tourmentée.
Raphael LUMOO
Akondanews.net