Lecteur Audio
Getting your Trinity Audio player ready...
|
Alors que le Sénégal vient de glaner son tout premier titre de champion d’Afrique après un mois de compétition au Cameroun, la 33ème édition de la Coupe d’Afrique des Nations aura permis à la fois de relever le mérite et les incongruités d’un tournoi désormais différent.
L’une des craintes ayant émaillée les multiples menaces de retrait de la compétition au Cameroun a été le passage du tournoi à 24 nations; ce qui n’était pas le cas par le passé. La peur des organisateurs ( la Confédération Africaine de Football «Caf») était de ne pas voir le Cameroun relever le défi. C’est pourtant fait.
Le pays d’Albert Roger MILLA a organisé le tout premier tournoi continental au format de 24 nations. Une compétition dont la réussite dans la forme est incontestable comme peuvent le témoigner la beauté des images culturelles servies aux yeux du monde lors des cérémonies d’ouverture et de clôture. Satisfaction aussi dans le fond du jeu. Qui n’a pas vu le beau football livré par les équipes même les plus novistes dans la compétition? Le tout couronné par une organisation aussi bien appréciée tant du coté de la CAF que du coté du comité local d’organisation (Cocan).
Même la peur de vivre une flambé de cas de contamination de Covid 19 a été dissipée par une bonne maîtrise de la situation. Des cas isolés comme la bousculade meurtrière au stade Olembé de Yaoundé ayant conduit à la suspension provisoire de cette infrastructure se sont rajoutés à une liste de ce qu’il convient de qualifier de ratés de la compétition.
Les ratés à examiner pour mieux faire
L’image médiocre de la finale de la coupe d’Afrique des Nations TotalEnergies Cameroun 2021 a été de voir le président de la République S.E Paul BIYA se faire rejoindre à la tribune présidentielle avec le trophée car fatigué et incapable de descendre le remettre aux vainqueurs. Ceci a forcément modifié le rituel souvent observé lors des remises de trophées et renforcé la thèse qui défend l’argument selon lequel, le Cameroun a à sa tête un dirigeant inapte.
Ce n’est pourtant pas la seule déception de cette finale. Une coupe d’Afrique des nations a été clôturée à Yaoundé en l’absence des Chefs d’Etat africains y compris ceux des équipes qualifiées pour la finale ( le Sénégal et Égypte) pour encourager les leurs. Boycott ou manque d’intérêt? La question mérite d’être posée surtout dans un contexte où l’Afrique cherche une certaine valorisation de cette compétition. Par ailleurs, en observant de près l’encadrement technique du Sénégal vainqueur de la 33ème Coupe d’Afrique des Nations, l’on est tenté de s’interroger pourquoi de nombreuses nations africaines ont du mal à faire confiance aux entraîneurs locaux. Aliou Cissé Coach du Sénégal qui obtient ce mérite aujourd’hui, impose que les fédérations africaines accordent plus de considérations aux talents africains pour un rayonnement plus complet.
Le flambeau de l’organisation ayant été passé à la Côte d’Ivoire, l’espoir est de voir les choses améliorées en 2023.
YVES MODESTE NGUE