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La salle des fêtes de l’immeuble de la Caistab a servi de cadre ce mercredi 2 avril 2025 pour le Ministre d’Etat, Ministre de l’Agriculture, du Développement Rural et des Productions Vivrières, Monsieur Kobenan Kouassi ADJOUMANI, d’annoncer le prix du cacao à 2200 F CFA, soit une augmentation de 22,22% pour la campagne intermédiaire de commercialisation de cacao 2024-2025.La récente annonce suscite des débats intenses au sein de la population ivoirienne et soulève des interrogations sur les motivations réelles de cette décision, après 15 ans d’exercice de pouvoir par le RHDP.
Depuis 15 ans, le RHDP est aux commandes des affaires de l’Etat, et les producteurs de cacao, pourtant au cœur de l’économie ivoirienne, ont souvent exprimé leur mécontentement face à des prix jugés insuffisants et à des conditions de vie précaires. Cette hausse, bien qu’appréciée, arrive tardivement, après des années de stagnation. Pourquoi avoir attendu si longtemps pour répondre aux revendications des producteurs ? Certains y voient une tentative de rattrapage politique, plutôt qu’une réelle volonté de transformation structurelle.
Le cacao, surnommé « l’or brun », est un levier économique et social majeur en Côte d’Ivoire. À la veille des élections présidentielles, cette augmentation pourrait être interprétée comme une stratégie pour apaiser les tensions sociales et séduire l’électorat rural, qui représente une part importante des votants. Cependant, cette approche pourrait être perçue comme opportuniste, surtout si elle n’est pas accompagnée de réformes durables pour améliorer les conditions des producteurs.
Malgré cette hausse, plusieurs défis persistent, notamment, les problèmes structurels de la filière Cacao pour assurer la durabilité des politiques agricoles et, la transparence ainsi que l’équité dans la perception des bénéfices de la hausse.
Si l’augmentation du prix du cacao est une bonne nouvelle pour les producteurs, elle ne doit pas masquer les enjeux politiques et économiques sous-jacents. Les Ivoiriens, en particulier les acteurs du secteur agricole, attendent des actions concrètes et durables, au-delà des annonces stratégiques dictées par le calendrier électoral.
Adingra OSSEI