Burkina –Faso : Roch Marc Christian Kabore chassé du pouvoir

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Après des heures de mutinerie dans plusieurs casernes du pays dans la nuit du dimanche 23 au lundi 24 janvier  2022, le président Roch Marc  Christian Kaboré a finalement  été évincé du pouvoir par les militaires en fin d’après midi, mettant ainsi fin aux moments de confusion qui régnaient dans le pays.

Dans une adresse télévisée en fin d’après midi, les militaires burkinabés ont officiellement annoncé la chute du régime de Roch Marc Christian Kaboré  en indiquant la suspension de la constitution, la dissolution du gouvernement et de l’Assemblée nationale, la fermeture des frontières aériennes et terrestres jusqu’à nouvel ordre et l’instauration du couvre feu de 21H à 5H du matin, sans toutefois donner des précisions quant à la situation du président Roch Christian Kaboré.

Par ailleurs, les militaires dirigés par le nouvel homme fort du Burkina-Faso  Paul-Henri Sandaogo Damiba ont précisé que le Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration (MPSR), « qui regroupe toutes les composantes des forces de défense et de sécurité », s’engageait « à proposer dans un délai raisonnable (…) un calendrier de retour à un ordre constitutionnel accepté de tous » et ont assuré que les opérations se sont déroulées sans effusion de sang et sans aucune violence physique sur les personnes arrêtées. Ces personnes sont détenues dans un lieu sûr dans le respect de leur dignité, a fait savoir le porte-parole.

Pour les militaires, le régime de Roch Marc Christian Kaboré a été incapable à juguler le terrorisme qui sévit dans le pays et n’a pu doter l’armée de moyens conséquents pour la sécurisation du pays.

« Nous voulons des moyens adaptés à la lutte » anti-jihadiste « et des effectifs conséquents », ainsi que le « remplacement » des plus hauts gradés de l’armée nationale, a affirmé dans un enregistrement sonore parvenu à l’AFP un militaire de la caserne Sangoulé Lamizana, sous couvert de l’anonymat.

Précisement, selon le journal Le Monde, les revendications non satisfaites des soldats étaient au nombre de six. « Le remplacement » du chef d’état-major général des armées, de l’armée de Terre et du directeur général de l’Agence nationale du renseignement, « des moyens adaptés à la lutte et des effectifs conséquents », une « revalorisation » des forces et « des unités constituées permanentes » sur le terrain.

Lt-Col Paul-Henri Sandaogo Damiba , nouvel homme du Burkina-Faso

Le nouvel homme fort, lieutenant-colonel dans l’infanterie du Burkina Faso, âgé de 41 ans, Paul-Henri Sandaogo Damiba est diplômé de l’Ecole militaire de Paris (Ecole de guerre) en 2017. Il a été promu le 16 décembre dernier, juste après l’attaque contre Inata, commandant de la troisième région militaire du pays, qui couvre notamment Ouagadougou. Il avait auparavant commandé le Groupe d’action rapide et de sécurisation du Nord, à Ouahigouya.

Il faut indiquer que c’est dans une liesse populaire que les populations burkinabaises ont accueilli le énième coup de force dans le pays.

Adingra OSSEI

Akondanews.net

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