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La commémoration du 36e anniversaire de la mort de l’ancien président Thomas Sankara a marqué bien plus qu’un hommage solennel. À Ouagadougou, la capitale burkinabé, la cérémonie sobre a réuni la nation pour se souvenir de celui qui incarne l’esprit de la lutte pour l’émancipation et la justice sociale.
La journée a été chargée d’émotions alors que les discours mettaient en lumière la vision progressiste de Sankara et son dévouement à l’autodétermination africaine. Cependant, cette année, l’hommage a également souligné une ombre persistante : l’implication de Blaise Compaoré, l’ami et compagnon de Sankara, dans son assassinat. Actuellement en exil et naturalisé en Côte d’Ivoire par Alassane Dramane Ouattara, Compaoré reste une figure controversée dans l’histoire du Burkina Faso.
Les moments de recueillement ont été ponctués par des murmures de quête de justice. Des voix se sont élevées pour rappeler que la mémoire de Sankara ne peut être pleinement honorée sans une enquête approfondie sur les circonstances entourant sa mort. Les appels à la vérité et à la responsabilité ont résonné au milieu des témoignages évoquant l’héritage laissé par le président assassiné.
La cérémonie a également mis en lumière la pertinence continue des idéaux de Sankara, incitant les générations actuelles à maintenir l’engagement envers la justice, l’équité et le progrès. Alors que le Burkina Faso rend hommage à son ancien président, il se confronte également à la nécessité de regarder son passé avec clarté et de poursuivre la quête de la vérité.
Au-delà des adieux émotionnels, cette commémoration a servi de rappel que l’esprit de Sankara persiste dans la conscience collective du Burkina Faso. La nation se trouve à la croisée des chemins, entre la célébration d’un héros national et la quête inlassable de la justice pour sa mort.
Akondanews.net