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Le 25 janvier 2025, la ville de Cotonou sera le théâtre d’une manifestation organisée pour demander le retrait des forces militaires françaises du Bénin. Cette initiative, portée par la Confédération syndicale des travailleurs du Bénin (CSTB), s’inscrit dans une dynamique de rejet croissant de la coopération militaire française en Afrique de l’Ouest.
Naïni Kassa Mampo, secrétaire général confédéral de la CSTB, a déclaré lors d’une conférence de presse le 10 janvier : « Il est largement reconnu que la présence des troupes françaises, notamment dans les anciennes colonies, sous prétexte de coopération militaire, n’a fait qu’encourager le terrorisme. »
La colère des organisateurs et des citoyens béninois est exacerbée par une récente attaque meurtrière dans la zone des trois frontières (Bénin, Niger, Burkina Faso), survenue le 8 janvier. Cette attaque, attribuée à des groupes terroristes, a coûté la vie à une trentaine de soldats béninois, renforçant les critiques sur l’efficacité de la présence militaire étrangère.
Cette mobilisation s’inscrit dans une vague de contestations plus large en Afrique de l’Ouest, où plusieurs nations ont exprimé leur mécontentement face aux résultats jugés insuffisants de la coopération militaire française. Après les retraits des troupes françaises du Mali et du Burkina Faso, c’est au tour du Bénin de remettre en question ce partenariat.
La CSTB et d’autres organisations impliquées dans la manifestation appellent la population béninoise à se mobiliser massivement pour dénoncer une situation qu’elles considèrent comme un héritage néocolonial nuisible à la souveraineté et à la sécurité du pays.
Avec cette manifestation, le Bénin rejoint une tendance régionale marquée par une volonté accrue des États et des populations de prendre en main leurs propres politiques de défense et de sécurité, loin de l’influence militaire étrangère.
Kakaboara, correspondant à Abidjan
Akondanews.net